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CANCER du SEIN: 12 profils de susceptibilité génétique identifiés

Actualité publiée il y a 8 années 5 mois 1 semaine
Nature

En cartographiant les gènes liés au cancer du sein, soit, en identifiant au total 93 gènes spécifiques mutés dans les cellules cancéreuses et 12 profils génétiques de susceptibilité, ces chercheurs du Wellcome Trust Sanger Institute et d’autres instituts de recherche viennent de faire un grand pas dans la détection du risque et dans la personnalisation possible de futurs traitements. Leurs travaux, rapportés dans la revue Nature, laissent également, à terme, espérer que l’on puisse prévenir le développement des cancers lié à ces mutations.

Les chercheurs du Wellcome Trust Sanger Institute (Cambridge), du Cambridge University Hospitals NHS Foundation Trust, de la Lund University et d'autres instituts de recherche dans le monde, ont prélevé des échantillons de cellules cancéreuses chez 560 patients atteints de cancer du sein (556 femmes et 4 hommes) et ont comparé l'ADN des cellules cancéreuses avec l'ADN de cellules saines. Au total, l'équipe a examiné en détail plusieurs milliers de mutations présentes dans chacun des génomes de ces 560 cas, et aboutit ainsi à une description quasi-complète des changements d'ADN dans le cancer du sein. Précisément, les chercheurs identifient ainsi :


· 93 gènes mutés dans les cellules cancéreuses capables d'induire le tissu sain à devenir cancéreux,

· 5 de ces gènes (MED23, FOXP1, MLLT4, XBP1 et ZFP36L1) étaient jusque-là inconnus,

· 10 de ces gènes, particulièrement susceptibles de muter, concentrent à eux-seuls 62% des cancers.

· 12 ensembles de gènes ou signatures génétiques apparaissent ainsi liées au cancer du sein,

· 7 autres apparaissent liées à d'autres types de cancer.

Des données qui vont certainement permettre de mieux personnaliser encore les traitements de ce cancer, en ciblant, pour chaque patiente, les mutations responsables. Cependant, il est important de se rappeler qu'être porteur de certaines de ces mutations implique un risque et non une certitude de développer un cancer. D'autres recherches restent nécessaires et il faudra encore plusieurs années avant de voir les applications cliniques de ces travaux, cependant c'est une grande étape pour une médecine de précision des cancers qui vient d'être franchie.


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