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CANCER du SEIN : L'alimentation, une option prometteuse contre les symptômes post-traitement

Actualité publiée il y a 6 années 3 mois 1 semaine
Breast Cancer Research and Treatment
Les légumes crucifères (chou, chou-fleur, cresson, navet, radis, brocolis...) sont déj connus pour leur effet préventif contre le cancer, en particulier en raison de leur concentration en glucosinolates

Les légumes crucifères (chou, chou-fleur, cresson, navet, radis, brocolis...) sont déj connus pour leur effet préventif contre le cancer, en particulier en raison de leur concentration en glucosinolates, ces métabolites qui donnent ce léger goût piquant ou amer. Cette étude de l'Université de Georgetown (Washington) montre que leur consommation et celle d'aliments à base de soja (comme le lait de soja ou le tofu) permet de réduire les effets secondaires des traitements contre le cancer du sein, qui peuvent perdurer des années après la fin du traitement. Encore une fois, des aliments simples peuvent avoir des bénéfices incomparables.

 

Précisément il s’agit ici des effets de composants alimentaires bioactifs, comme les isoflavones dans le soja et les glucosinolates dans les légumes crucifères : les isoflavones se lient aux récepteurs des œstrogènes et exercent de faibles effets œstrogéniques. Les glucosinolates des légumes crucifères influencent les niveaux d'enzymes métabolisantes qui peuvent moduler l'inflammation et les niveaux d'œstrogène, ce qui peut atténuer les symptômes liés aux traitements. Car de nombreux traitements conçus pour prévenir la récurrence du cancer du sein inhibent la production d'œstrogènes, l'hormone qui peut favoriser la croissance du cancer du sein et peuvent donc entraîner des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes.

 

L’étude, menée chez 365 survivantes du cancer montre qu’une consommation traditionnellement plus élevée de légumes crucifères et d'aliments à base de soja est associée à moins d’effets secondaires de ces traitements passés, moins de symptômes de type ménopause et à une fatigue moindre. Les chercheurs identifient également des associations avec la réduction d'autres symptômes, dont les problèmes articulaires, la perte de cheveux et les troubles cognitifs chez les femmes qui consommaient plus d'aliments à base de soja, cependant ces associations ne sont pas significatives sur le plan statistique. Enfin, ces données viennent confirmer les résultats d’études précliniques chez l'animal qui montrent que les composés biologiquement actifs présents dans le soja et les légumes crucifères provoquent la croissance des cellules mammaires cancéreuses, mais en revanche entraînent l’effet opposé avant que le cancer ne soit diagnostiqué. Le Dr Leena Hilakivi-Clarke, professeur d'oncologie à Georgetown et co-auteur de l'étude précise donc que les patientes atteintes de cancer du sein ne doivent pas commencer à consommer du soja.

 

L'alimentation, un outil thérapeutique précieux : d’autres recherches sont nécessaires et sur des données alimentaires plus détaillées, mais l’étude souligne à nouveau l’importance des habitudes alimentaires, sur la réponse et les effets secondaires des traitements. « Comprendre le rôle des facteurs de mode de vie est essentiel, l'alimentation est une cible modifiable et prometteuse pour réduire les symptômes chez les survivantes du cancer du sein ".

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