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CANCER du SEIN : Obésité, syndrome métabolique, 2 facteurs de risque indépendants

Actualité publiée il y a 1 année 1 heure 33 min
Cancer
L'étude adresse un message simple aux médecins « de la santé de la Femme » : prêter attention à la fois au syndrome métabolique et au contrôle du poids (Visuel Adobe Stock 159472891).

Cette recherche menée par des gynécologues et des cancérologues de l’Université d'Oklahoma révèle des effets différents de l'obésité et du syndrome métabolique sur le risque de cancer du sein. Ces travaux, publiés dans la revue Cancer, rappellent un principe simple aux médecins « de la santé de la Femme » : prêter attention à la fois au syndrome métabolique et au contrôle du poids.  

 

L’obésité et le syndrome métabolique – un ensemble de pathologies telles que l’hypertension artérielle et l’hyperglycémie – augmentent le risque de cancer du sein, mais de manière différente selon les sous-types de cancer. Cette recherche qui met en lumière ces processus distincts va aider les médecins à apporter de meilleurs soins à ces patientes présentant un risque plus élevé de cancer du sein.

Obésité et syndrome métabolique, 2 facteurs de risque distincts de risque de cancer du sein

La recherche utilise les données de la Women’s Health Initiative (WHI), une cohorte lancée au début des années 90 et qui porte sur les facteurs de risques de cancer, de maladies cardiovasculaires, d’ostéoporose et d’autres maladies chez les femmes ménopausées. Son auteur principal, le Dr Robert Wild, professeur d'obstétrique et de gynécologie à l'Université d'Oklahoma, a été impliqué dans la cohorte Women's Health Initiative depuis son lancement. La recherche fait suite à une précédente analyse de la WHI montrant que les femmes qui suivent un régime allégé en graisses pendant un minimum de 8 ans réduisent de 21 % leur risque de décès de cancer du sein, pour les 20 prochaines années.

Ces données ont amené les chercheurs à se demander si la réduction du risque était liée à une diminution de l’obésité ou des facteurs associés au syndrome métabolique.

 

L’étude montre que :

 

  • l'obésité augmente le risque de cancer du sein indépendamment du syndrome métabolique ;
  • le syndrome métabolique exerce également un effet sur le cancer du sein indépendamment de l'obésité ;
  • ces 2 conditions affectent différents sous-types de manières différentes, ce qui influence les taux de diagnostic et de mortalité ;

plus précisément :

 

  • le syndrome métabolique est associé à 53 % de décès supplémentaires après un cancer du sein et à une mortalité par cancer du sein 44 % plus élevée ;
  • le syndrome métabolique est également associé à un mauvais pronostic dans 2 types spécifiques de cancer du sein : les cancers à récepteurs des œstrogènes (ER) positifs et à récepteurs de la progestérone (PR) négatifs ; les auteurs rappellent ici que les cancers du sein ER-positifs représentent environ 70 à 80 % de tous les cancers du sein. Ces cancers répondent généralement bien à l’hormonothérapie, qui bloque les hormones comme les œstrogènes. Un cancer du sein PR négatif n’a pas de récepteurs hormonaux et ne répond donc pas à l’hormonothérapie et a tendance à se développer plus rapidement que les cancers hormono-positifs ;
  • l'obésité est significativement associée à un plus grand nombre total de cancers du sein et à un plus grand nombre de décès après un cancer du sein, la mortalité étant accrue uniquement chez les femmes souffrant d'obésité sévère ;
  • l'obésité est également associée à un pronostic plutôt bon dans les cancers ER-positifs et PR-positifs.

 

Le message est clair : les femmes doivent garder sous contrôle à la fois leur poids et leur tour de taille, et leur santé métabolique pour réduire leur risque de cancer du sein et de décès associé.

 

« Nous devons prêter attention à la fois au syndrome métabolique et au poids ».


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