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CANCER du SEIN : Une maladie des villes ?

Actualité publiée il y a 3 mois 3 semaines 5 jours
Scientific Reports
L'étude révèle des différences entre les taux de qualité de l'environnement urbains et ruraux en fonction du stade de la maladie (Visuel Adobe Stock 327066551)

L'analyse par cette équipe d’épidémiologistes et de cancérologues de l’Université Duke, de l'incidence et des stades du cancer du sein, révèle ici des différences entre les taux de qualité de l'environnement urbains et ruraux, ainsi qu'en fonction du stade de la maladie. L’analyse, publiée dans les Scientific Reports confirme en effet une incidence globale plus élevée de ce cancer « en ville », en particulier aux premiers stades de la tumeur.

 

Ces données ont permis d’alimenter un modèle national d’évaluation de l'impact d'une mauvaise qualité de l'environnement sur le développement du cancer du sein et selon ses différents stades. La recherche identifie également des origines et des mécanismes de propagation très divers pour les différents facteurs. L’auteur principal, le Dr Gayathri Devi, professeur de chirurgie et de pathologie à la Duke et directeur du Duke Consortium for Inflammatory Breast Cancer explique : « les contaminants environnementaux ont longtemps été associés au cancer du sein, mais nous n’avions qu’une compréhension limitée de la façon dont de multiples expositions affectent simultanément et de manière synergique le développement de la maladie ».

Indice de qualité de l'environnement et niveau de risque de cancer

L’étude explore l'incidence du cancer du sein en fonction de l'indice de qualité de l'environnement, une évaluation disponible par comté, de la qualité de l'air, de l'eau, des terres, de l'environnement bâti et de l'environnement sociodémographique. Un type d’analyse qui permet d’examiner de manière approfondie différents facteurs environnementaux et leurs effets sur la santé. Les taux d’incidence du cancer du sein, selon différents stades, in situ et localisés (stades précoces), régionaux et distants (stades ultérieurs) ont été obtenus à partir du registre central du cancer de Caroline du Nord et ont pu être stratifiés selon le lieu de résidence, rural ou urbain. L’analyse constate que :

 

  • la qualité de l’environnement est bien liée au développement de tumeurs plus avancées dans une communauté donnée ;
  • dans les zones avec une mauvaise qualité environnementale, l'incidence totale du cancer du sein est plus élevée d’environ 11 cas pour 100.000 personnes ;
  • cette association entre mauvaise qualité environnemental et incidence du cancer est plus marquée  pour le cancer du sein localisé ;
  • les effets sanitaires d’une mauvaise qualité des terres -notamment en milieu urbain – comprennent ces taux plus élevés d'incidence totale du cancer du sein ; les sources alors identifiées sont les pesticides et les rejets toxiques des installations industrielles, agricoles et animales ;
  • les zones les plus démunies, habitées par des minorités accusent des taux d’incidence du cancer du sein plus élevés pour les stades avancés de la maladie et pour le cancer du sein total. Les chercheurs rappellent ici que l’incidence mondiale des cancers du sein agressifs est plus élevée chez les femmes noires ;
  • sans surprise, des taux de dépistage par mammographie plus élevés sont bien associés à des taux d'incidence du cancer du sein plus faibles. Ce qui suggère aussi de renforcer l'accès de certaines communautés au dépistage.

L’analyse précise ainsi certaines associations significatives entre la qualité de l'environnement et l'incidence du cancer du sein,

ces associations variant en fonction du stade du cancer du sein. Ces données mettent en lumière le besoin critique de mieux évaluer et prendre en compte les expositions environnementales dans les politiques de dépistage et de traitement des cancers.

 

Avec un premier objectif qui s’impose aussi, réduire l’incidence de la maladie dans les communautés les plus vulnérables.

 

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