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CAPSULITE RÉTRACTILE : Un traitement mini-invasif pour dégeler l'épaule

Actualité publiée il y a 3 années 10 mois 6 jours
SIR
Une nouvelle intervention minimalement invasive permet de soulager la douleur associée à la capsulite rétractile ou « épauler gelée ». (Visuel AdobeStock_120465529)

Cette équipe de radiologistes du Vascular Institute of Virginia propose ici, à l’occasion des Sessions annuelles virtuelles de la Society of Interventional Radiology (SIR), une intervention minimalement invasive capable de soulager la douleur associée à la capsulite rétractile ou « épauler gelée ». L’intervention, qui passe par une minuscule incision et bloque l'approvisionnement en sang de l'articulation enflammée, permet un soulagement à long terme.

 

La capsulite rétractile ou «épaule gelée» qui provoque progressivement une douleur et une raideur importantes de l'articulation de l'épaule est souvent traitée par une thérapie physique ou des analgésiques, jusqu'à récupération en un à 3 ans. Aujourd’hui, les patients touchés doivent « endurer » leurs symptômes dont généralement une douleur importante durant des mois. Les chercheurs de Virginie ont donc recherché un traitement plus efficace et ont fait l’hypothèse que l'embolisation, une intervention qui consiste à bloquer un ou plusieurs vaisseaux sanguins qui irriguent une lésion, et déjà utilisée pour traiter d'autres parties du corps, pouvait apporter ce soulagement recherché. L’auteur principal, le Dr Sandeep Bagla, du Vascular Institute rapporte qu’il a en effet constaté avec son équipe une amélioration spectaculaire.

Une réduction considérable de la douleur et une récupération de la fonction de l’épaule

Il s’agit d’un essai clinique de phase II approuvé par la FDA sur l'embolisation artérielle de l'épaule, réalisé chez 16 patients dont les symptômes n'avaient pas répondu au traitement conservateur pendant 30 jours : les radiologistes ont inséré un cathéter à travers une incision de la taille d'un trou d'épingle dans les poignets des patients utilisé pour alimenter jusqu'à 6 artères en microsphères jusqu’à l'épaule et pour réduire l'inflammation. Le traitement a été effectué en ambulatoire et a duré environ une heure. La douleur, l'incapacité et le flux sanguin de chaque patient dans l'épaule ont été mesurés avant et après le traitement à l'aide de 3 échelles. Une IRM a permis de visualiser l'articulation de l'épaule.

  • des événements indésirables légers tels qu'une décoloration temporaire de la peau ont été signalés chez 9 patients ;
  • 1 mois après l’intervention, la douleur est considérablement réduite chez 11 patients ;
  • la fonction physique est améliorée chez tous les participants ;
  • chez tous les participants enfin, des progrès supplémentaires sont signalés au cours du suivi de 3 mois.

 

L'équipe prévoit d'étendre l'essai à d'autres patients car ce traitement reste expérimental et les thérapies conservatrices doivent être envisagées en première intention. Cependant ces résultats, bien qu’obtenus sur un petit échantillon, apparaissent déjà prometteurs.

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