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CATHÉTERS PICC : Un point sur les réactions allergiques

Actualité publiée il y a 4 années 5 mois 3 semaines
Infection Control & Hospital Epidemiology
Le risque de réaction allergique est beaucoup plus élevé à la fois avec les PICC à dispositif Sherlock et chez les patients atteints de fibrose kystique.

Cette étude canadienne fait précisément le point sur les réactions indésirables sévères survenues chez les patients quelques minutes après l’insertion d’un cathéter veineux central inséré par voie périphérique (PICC). De précieuses données, présentées dans la revue Infection Control & Hospital Epidemiology, alors que le nombre de poses de cathéters centraux insérés par voie périphérique (PICC : peripherally inserted central catheter) ne cesse de croître avec le vieillissement des populations et la prévalence des thérapies anticancéreuses, des traitements antibiotiques par voie intraveineuse ou la nutrition parentérale.

 

Les PICC sont de longues lignes intraveineuses insérées dans une petite veine située dans le haut du bras et dans la poitrine pour administrer des antibiotiques, d'autres médicaments ou des nutriments sur une longue période. Les PICC lines constituent une alternative aux cathéters veineux centraux, qui nécessitent une formation plus poussée pour l'insertion et sont associés à des complications et des infections plus sévères. Il peut enfin, être recommandé d’utiliser un PICC plutôt qu’un cathéter périphérique quand le traitement intraveineux est préconisé pour une durée supérieure à 6 jours, selon les recommandations de la Société Française d’Hygiène Hospitalière (SF2H). Certains PICC utilisent un embout aimanté pour guider l'insertion et induisent parfois des réactions allergiques graves.

Reconnaître et évaluer soigneusement les réactions indésirables après mise en place du PICC est impératif

L’auteur principal, le Dr John Conly, professeur de médecine à l'Université de Calgary et à Alberta Health Services (Canada) rappelle que dans de nombreux cas, ces réactions allergiques sévères après mise en place du PICC sont interprétées comme de simples évanouissements. Il précise également que son étude est observationnelle et ne peut pas être utilisée pour déterminer la cause des réactions. Cependant, après avoir « vécu » ces événements indésirables graves consécutifs à des insertions de PICC chez ses patients, son équipe a entamé cette étude de 4 ans pour évaluer et comparer ces effets indésirables dans 2 hôpitaux utilisant 2 types de PICC, avec dispositif d’insertion magnétique (Système Sherlock) et sans : Dans le système à insertion magnétique, un aimant permet de visualiser la trajectoire du cathéter lors de son positionnement. Des définitions standardisées des différentes réactions indésirables possibles ont été retenues (ex : hypersensibilité, anaphylaxie…) car de nombreux autres états peuvent entraîner des symptômes et des signes similaires.

  • 37 réactions anaphylactiques et anaphylactoïdes sont ainsi identifiées post 8.257 insertions de PICC à système Sherlock vs aucune sur 8.380 insertions de PICC exempt d’extrémité magnétisée ;

 

 

  • plus de 50% des réactions interviennent chez des patients présentant des allergies médicamenteuses et environnementales déjà documentées et 33% chez des patients présentant des allergies multiples ;
  • l’incidence des réactions anaphylactiques / anaphylactoïdes est plus élevées chez les patients atteints de fibrose kystique : 10 à 16% des patients atteints de fibrose kystique ont présenté de telles réactions, vs 0,5% chez les autres patients.

 

 

En synthèse, l’étude estime pour la première fois cette incidence des réactions allergiques sévères associées à la pose de ces cathéters et fait valoir un risque beaucoup plus élevé à la fois avec l'utilisation de PICC à dispositif Sherlock et chez les patients atteints de fibrose kystique.

 

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