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CHIMIOTHÉRAPIE : Le test qui identifie les non-répondeurs

Actualité publiée il y a 3 semaines 2 jours 18 heures
Nature Genetics
Savoir, avant de lancer la chimiothérapie, si le patient va répondre au traitement ou « sera résistant » permettrait de traiter plus précis (Visuel Adobe stock 621382054)

Savoir, avant de lancer la chimiothérapie, si le patient va répondre au traitement ou « sera résistant » permettrait de traiter plus précis. Cette équipe de cancérologues et de bioingénieurs du Centro Nacional de Investigaciones Oncológicas (CNIO, Madrid) et de l’Université de Cambridge présente, dans la revue Nature Genetics, un test génomique qui en pratique clinique va permettre d'éviter les effets secondaires inutiles et de mettre en place un traitement plus efficace.

 

L’un des auteurs principaux, Geoff Macintyre, chercheur au CNIO : « Nous avons trouvé un moyen de pratiquer une médecine de précision avec une chimiothérapie standard ». Le test doit encore être validé en milieu hospitalier.

 

La chimiothérapie vise à détruire les cellules tumorales et constitue un traitement standard et incontournable du cancer depuis des décennies. Cependant, cette thérapie n'est pas toujours efficace.

« La chimiothérapie n'est pas efficace dans tous les cas ».

Entre 20 et 50 % des patients atteints de cancer ne répondent en effet pas à la chimiothérapie et subissent ses effets secondaires sans aucun bénéfice clinique.

 

L’étude a consisté à développer une méthode permettant de prédire quels patients ne répondront pas aux chimiothérapies couramment utilisées, telles que celles à base de platine, de taxanes et d'anthracyclines. Le test génomique quantifie les biomarqueurs permettant de prédire la réponse à 3 types courants de chimiothérapies. Le test peut donc être appliqué à de nombreux types de cancer.

 

Comment ça marche ? L’objectif est de reconnaître chaque tumeur grâce aux modifications chromosomiques présentes dans les cellules tumorales. Ces modifications chromosomiques varient selon les tumeurs, mais ensemble, elles forment des schémas caractéristiques, ou signatures d'instabilité chromosomique. Les scientifiques ont développé des biomarqueurs basés sur ces signatures d'instabilité chromosomique, qui permettent ainsi de « détecter à l'avance les patients résistants à ces traitements ».

 

Une première preuve de concept : le test vient d’être validé avec les données de 840 patients, atteints de plusieurs types de cancer (cancer du sein, de la prostate, de l'ovaire et sarcome) et ayant déjà reçu des chimiothérapies.

 

  • l'efficacité des nouveaux biomarqueurs de résistance est validée pour les 3 types de chimiothérapie (platine, taxanes et anthracyclines).

 

De nombreuses implications : l’équipe travaille déjà à élargir la méthode à d’autres types de thérapies.

 

La technologie doit maintenant être validée en milieu hospitalier.


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