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CHUTES : L'amplitude du pas prédictive du risque

Actualité publiée il y a 1 jour 2 heures 26 min
Journal of Experimental Biology
Ce nouveau mode de dépistage précoce pourrait réduire le risque de chutes dangereuses chez les personnes âgées (Visuel Adobe Stock 671444125)

Ce nouveau mode de dépistage précoce pourrait réduire le risque de chutes dangereuses chez les personnes âgées. Cette recherche originale menée à l'Université de Stanford identifie les caractéristiques de la marche qui peuvent permettre cette prédiction précoce. Ces conclusions, présentées dans le Journal of Experimental Biology identifient ainsi 3 caractéristiques critiques, la largeur du pas, la différence de synchronisation de chaque pas et la position des pieds.

 

Avec l'âge, notre corps perd ses performances motrices. La mobilité diminue et la vue baisse. Ces changements constituent des facteurs de chutes, dont l’incidence est estimée à environ 1 tiers des plus de 65 ans, chaque année. Pourtant une grande proportion de ces chutes pourrait être évitée.

 

L’un des auteurs principaux, le Dr Jiaen Wu de l'Université de Stanford rappelle : « L'un des principaux défis est que de légers troubles de l'équilibre peuvent passer inaperçus jusqu'à ce que la personne tombe. Nous nous sommes donc demandé comment il pouvait être possible de détecter ces troubles ».

Suivre la démarche d'une personne tout au long de sa vie permet d’évaluer son risque de chute

L’étude, pilote et expérimentale, est menée auprès de 10 participants en bonne santé, âgés de 24 à 31 ans, équipés d'un harnais autour de la taille, fixé à l'avant, à l'arrière et sur les côtés de manière à permettre à un réseau de 11 caméras de suivre les mouvements de différentes parties du corps pendant la marche, sur un tapis roulant à une vitesse de 1,25 ms. Ce dispositif a permis aux chercheurs de mesurer différentes caractéristiques de la marche, dont :

 

  • la prévisibilité du positionnement des pieds,
  • l'amplitude du pas,
  • l’amplitude latérale,
  • le centre de gravité.

 

Les participants ont également été équipés de chevillières, d’un masque oculaire ou de boudins gonflables, et autres dispositifs pouvant gêner la marche, à l'image des changements liés à l’âge. Ces nouveaux tests confirment qu’il devient alors plus difficile, avec ces entraves, de prédire la largeur de chaque pas – ou même le moment du pas suivant, car l’équilibre est alors perturbé. L’analyse des mesures des participants révèle cependant que :

 

  • tous les paramètres ne sont pas efficaces à prédire un problème d'équilibre ;
  • seules 3 des 6 mesures relevées avant la pose des entraves et donc les troubles de l’équilibre, sont efficaces pour prédire le risque de chute ;
  • la différence de largeur de chaque pas entre avant et après,
  • la différence de synchronisation de chaque pas,
  • la position des pieds ;
  • chacune de ces 3 mesures se révèle efficace à plus de 86 % pour prédire les problèmes d'équilibre ;
  • la comparaison des mesures d’un participant après les entraves (ou le vieillissement) vs avant est plus signifiant que la comparaison des mesures du participant avec la moyenne des participants (ou les valeurs estimées en population générale de la même tranche d’âge).

 

Quelle implication ? En général, les médecins ne testent la marche d'une personne que lorsqu'elle commence à avoir des problèmes de mobilité. Ces observations suggèrent qu’analyser la marche d’un patient avant même qu'il n'atteigne un âge avancé pourrait apporter un indice précoce sur son risque de chutes futur et donc sur ses perspectives d’autonomie au grand âge.


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