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COVID-19 : Le vaccin ANRm, une aventure mais dans les règles de la science

Actualité publiée il y a 2 années 11 mois 3 semaines
Nature
Les chercheurs du Texas Biomedical partagent aujourd’hui l'aventure du développement du vaccin ARNm Pfizer (Visuel Adobe Stock 370978227)

Alors qu’émergeait la pandémie mondiale COVID-19 il y a un an, cette équipe du Texas Biomedical Research Institute était sur le pont, avec des modèles d'étude bien particuliers: des macaques rhésus du Southwest National Primate Research Center (SNPRC). Ce sont sur ces modèles aujourd’hui bien validés qu’ont été testés les candidats vaccins Pfizer-BioNTech, à ARN messager. Aujourd'hui, le vaccin "BNT162b2", ou vaccin " Pfizer-BioNTech", fruit de ces recherches a été administré à des millions de personnes dans le monde. Les chercheurs du Texas Biomedical partagent aujourd’hui cette aventure dans la prestigieuse revue Nature.

 

«C'est formidable d'avoir contribué au développement de cet important vaccin», raconte Deepak Kaushal, directeur du SNPRC, qui rappelle cette prouesse, de développement d’un vaccin dans les mois suivant l'apparition du nouveau virus. Un développement « sans faute » alors que le vaccin s’avère très efficace contre le COVID-19, y compris contre la plupart des variants.

L'objectif était de protéger les voies respiratoires inférieures de la présence d'ARN viral

Le rappel d’une procédure, accélérée mais respectée à la lettre : « si la science a évolué à toute allure à une époque de grand besoin mondial, tous les vaccins autorisés par l’Agence américaine FDA ont suivi un protocole très strict de développement, de tests et d’évaluations rigoureuses par les autorités réglementaires avant autorisation de mise sur le marché. Les tests précliniques, notamment, ceux-là mêmes qui ont été effectués au SNPRC constituent une étape critique du processus de validation scientifique », explique le Dr. Larry Schlesinger, President de Texas Biomed.

 

Une cible privilégiée, les voies respiratoires inférieures :Le SRAS-CoV-2 se propage lorsque des particules de gouttelettes ou aérosols contenant le virus se propagent d'une personne à une autre en toussant, en éternuant, en parlant ou en chantant. Le virus pénètre généralement par le nez, mais peut ensuite pénétrer dans les voies respiratoires inférieures des poumons. Or les poumons sont remplis de liquide. En réduisant ou en éliminant le virus des voies respiratoires inférieures, nous savions que nous pouvions réduire considérablement les effets graves de la maladie.

 

Des modèles fidèles : les études précliniques, sur les macaques rhésus, ont duré 3 mois et ont testé 2 candidats Pfizer-BioNTech. Si les macaques ne succombent pas à la maladie, ils sont d’excellents modèles de la maladie. Plus généralement, ces primates partagent 93% de l'ADN humain, ce qui en fait d'excellents modèles pour l'étude des maladies infectieuses. Si aucun macaque ne développe un COVID de stade terminal ou à stade avancé de type observé chez l'Homme, le macaque n'en est pas moins un excellent modèle pour l'imagerie des poumons.

 

Une nouvelle technologie, l'ARN messager : ces vaccins à ARNm étaient déjà très en avance sur la plupart des autres candidats car leur développement avait commencé dès l’émergence du SRAS 1 et du MERS. Les 2 candidats ont été testés non seulement sur le critère des taux (ou titres) viraux, mais également avec des modalités d'imagerie et des tests sanguins de pointe. Le virus utilisé dans les tests était la souche de Seattle, une souche ayant émergé aux États-Unis au début de l’année 2020. Alors que les 2 candidats ont montré une efficacité similaire dans les études précliniques, Pfizer et BioNTech ont choisi « BNT162b2 ».

 

Outre avoir permis la protection de millions de personnes, cette nouvelle approche vaccinale, basée somme toute sur des modèles animaux "traditionnels" aura permis, aussi, de mieux se préparer aux futures pandémies.

 

« Une fois que cette pandémie sera mieux contrôlée avec de plus en plus de personnes vaccinées, nous pourrons revenir à la « normale » mais aussi ne pas nous inquiéter de la prochaine pandémie. Nous devons rester vigilants et informés, et rester préparés contre la prochaine menace infectieuse ».