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COVID LONG : Et si c'était un syndrome de fatigue chronique ?

Actualité publiée il y a 1 année 4 mois 23 heures
Frontiers in Medicine
De précédentes recherches ont déjà suggéré la similarité des symptômes du syndrome de fatigue chronique avec les symptômes du COVID long, liés eux-aussi à une neuro-inflammation (Visuel Adobe Stock 101040315)

Il a fallu des dizaines d’année pour reconnaître le syndrome de fatigue chronique et pour cause, ce syndrome appelé également encéphalomyélite myalgique (ME/CFS : myalgic encephalomyelitis/chronic fatigue syndrome) entraîne des symptômes similaires à ceux de certaines autres conditions. Et c’est aussi le cas du COVID long ou syndrome post-COVID : cette équipe du Brigham and Women's Hospital révèle ici, dans la revue Frontiers in Medicine, des anomalies biologiques qui sous-tendent à la fois le CFS et le COVID long.

 

En dépit de sa reconnaissance officielle, le syndrome de fatigue chronique (SFC) reste toujours aujourd’hui une condition mystérieuse, sans remède ou cause vraiment connue. C'est une maladie complexe qui affecte plusieurs systèmes du corps. Ses symptômes varient et sont communs à de nombreuses autres maladies. Cette affection dispose de peu de marqueurs diagnostiques, hormis des anomalies cérébrales et des signatures immunitaires spécifiques et de nombreuses équipes de recherche travaillent à préciser sa signature diagnostique. Mais il n'existe donc pas, à ce jour, de test de diagnostic standard. C’est pourquoi, les patients atteints peuvent rester atteints des années sans soins, avant d'obtenir le bon diagnostic.

 

Résultat, en général, d'une infection virale, le syndrome de fatigue chronique (CFS/ME - l'encéphalomyélite myalgique) entraîne des symptômes de neuro-inflammation, une perte d'homéostasie, un brouillard cérébral, des troubles du sommeil et une grande vulnérabilité au stress. De précédentes recherches ont déjà suggéré leur similarité avec les symptômes du COVID long, liés eux-aussi à une neuro-inflammation.

 

L’étude, une revue de la littérature menée par les chercheurs du Brigham and Women's Hospital et de la Harvard Medical School, avec des collègues de la Mailman School of Public Health (New York) et de l'Université de Columbia, soit l’examen de 559 publications scientifiques a permis de comparer très précisément les symptômes des 2 conditions pour aboutir à cette même conclusion :

une grande similitude entre les 2 maladies.

L’analyse révèle, des anomalies biologiques sous-jacentes très similaires, des anomalies impliquant le cerveau, le système immunitaire, le cœur, les poumons, l'intestin et le métabolisme énergétique, ce qui contribue à expliquer une symptomatologie très proche dans les deux conditions.

 

De nouvelles cibles thérapeutiques en vue, pour les 2 syndromes : " la comparaison au niveau de chaque type d'anomalie a également permis d’identifier les domaines qui nécessitent des recherches supplémentaires, précisément sur les types d’anomalies confirmées par des preuves solides et qui pourraient être des cibles prometteuses de tests de diagnostic et de nouvelles thérapeutiques », conclut l’auteur principal, le Dr Anthony L. Komaroff. médecin-chef du Brigham Department of Medicine et professeur de médecine à la Harvard Medical School.