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COVID long : Symptômes neurologiques, un bilan réactualisé s’impose

Actualité publiée il y a 2 années 2 mois 3 semaines
Science
Face à la sévérité, la rémanence et la prévalence de certains symptômes, les chercheurs appellent de toute urgence à des recherches complémentaires. (Visuel Adobe Stock 428996694)

Cette équipe de neuroscientifiques du National Institute of Neurological Disorders and Stroke (NINDS/NIH) nous propose, dans la revue Science, un bilan actualisé des données, toujours insuffisantes, sur les causes et les symptômes neurologiques du COVID long.

Face à la sévérité, la rémanence et la prévalence de certains symptômes, les chercheurs appellent de toute urgence à des recherches complémentaires.  

 

Les experts rappellent que si le virus SRAS-CoV-2 a été initialement identifié comme un virus respiratoire, il peut affecter tout le corps, avec des effets systémiques, ou sur d’autres organes dont le système nerveux. Le Dr Avindra Nath, directrice clinique du NINDS et le Dr Serena Spudich, de la Yale School of Medicine soulignent ici, dans cet article de perspective, que les premières données sur les effets du SRAS-CoV-2 sur le cerveau, suggèrent l’urgence de recherches complémentaires sur les causes sous-jacentes de ce qu’il est aujourd’hui « coutume » d’appeler les COVIDs longs. Il est également urgent de préciser les recommandations de de traitement de ces symptômes.

Des symptômes multiples, fréquents, sévères, durables et handicapants

  • Les symptômes neurologiques documentés avec le COVID-19 aigu comprennent la perte de goût et d'odorat, les maux de tête, les accidents vasculaires cérébraux, le délire et l'inflammation cérébrale.
  • Plusieurs études ont écarté l’hypothèse d'une infection étendue des cellules cérébrales par le virus, et suggéré que les effets neurologiques peuvent être causés par une activation immunitaire, une neuroinflammation et des dommages aux vaisseaux sanguins du cerveau.
  • Le COVID-19 peut parfois entraîner des effets durables et prend alors l’appellation de COVID long, avec une grande variété de symptômes documentés dans le cerveau et le système nerveux ; dont la perte de goût et d'odorat, des troubles de la concentration, la fatigue, la douleur, des troubles du sommeil, des troubles autonomes et/ou maux de tête, des effets psychologiques comme la dépression ou la psychose.

 

Mieux comprendre la transition du COVID aigu au COVID long : la compréhension scientifique actuelle des réponses potentielles du corps à une infection aiguë au COVID-19 et comment ces réponses peuvent induire un COVID long reste très limitée. Les deux scientifiques établissent également des parallèles entre les symptômes ressentis par les personnes atteintes de COVID long et les patients atteints d’encéphalomyélite myalgique/syndrome de fatigue chronique (EM/SFC) ou encore de maladie post-Lyme, ce qui suggère qu'il pourrait y avoir des facteurs de risque communs impliqués dans toutes ces conditions.

 

Une grande variabilité de symptômes d'un patient à l’autre : cette variabilité et le fait que de nombreuses personnes atteintes aujourd’hui de COVID long étaient auparavant en très bonne santé appelle à la mise en œuvre urgente de recherches visant à identifier les processus de transition vers le COVID long et toute l'étendue des complications.

 

Ce type de recherche, qui comprendrait l'étude minutieuse d’un large échantillon de patients atteints de COVID long est crucial pour le développement d'outils diagnostiques et thérapeutiques permettant de mieux gérer ce nouveau fardeau de santé publique.

L'initiative NIH RECOVER COVID vient justement d’être lancée, aux Etats-Unis, pour atteindre ces objectifs.

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