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DÉMENCE : L’âge, le sexe, les hormones et la génétique

Actualité publiée il y a 1 heure 43 min 56 sec
Neurology
Ces travaux permettent d’avancer dans la compréhension de l’influence de ces facteurs majeurs de démence, en particulier chez les femmes, autour de la ménopause (Visuel Adobe Stock 640031876).

Comment l'âge, le sexe, les hormones et la génétique influencent-ils les biomarqueurs sanguins de la démence ? Cette étude menée par des neuroscientifiques de l'Université de Heidelberg (Allemagne) apporte pour la première fois, une évaluation de la part de responsabilité de ces différents facteurs. Ces travaux, publiés dans la revue Neurology®, permettent d’avancer dans la compréhension de l’influence de ces facteurs majeurs, en particulier chez les femmes, autour de la ménopause.  

 

« Alors que les tests sanguins permettant de détecter les biomarqueurs de la maladie d'Alzheimer et d'autres démences sont en plein essor et promettent d’être des outils indispensables pour détecter, pour tester et pour traiter, nos travaux précisent le poids de ces biomarqueurs sanguins dans le risque de démence », relève l’un des auteurs principaux, le Dr Hannah Stocker de l'Université de Heidelberg.

 

L’étude compare les données de 513 participants, âgés de 64 ans à l’inclusion, ayant développé une démence au cours d’un suivi de 17 ans, à celles de 513 témoins n’ayant pas développé de démence. Des échantillons de sang des participants ont été prélevés à 3 reprises au cours du suivi afin de relever les taux de 3 biomarqueurs : les neurofilaments (protéines du SNC), les protéines d’acides fibrillaires gliales (GFAP) et la protéine tau 181 phosphorylée.

 

  • Les protéines à chaîne légère des neurofilaments sont présentes dans le sang lorsque les cellules nerveuses sont endommagées ou meurent ;
  • les protéines acides gliales sont libérées lorsque les cellules réparent les lésions ;
  • la protéine tau 181 phosphorylée est liée à l'accumulation de protéines amyloïdes, caractéristique de la maladie d'Alzheimer.

 

Les chercheurs ont pu ensuite comparer les taux de ces biomarqueurs chez les participants atteints et les témoins. L’analyse, après prise en compte d’autres facteurs de confusion possibles, dont l'âge, le sexe et l'APOEe4, un biomarqueur génétique indiquant une prédisposition à la maladie d'Alzheimer, l’analyse constate que :

 

  • un âge avancé est associé, sans surprise, à des taux plus élevés de ces 3 marqueurs ;
  • les femmes présentent des taux plus élevés de protéines acides gliales, 

  • tandis que les hommes présentent des taux plus élevés de protéines à chaîne légère des neurofilaments ;
  • les porteurs du gène APOEe4 présentent des taux plus élevés de protéines tau et de protéines d’acides gliales ;
  • les participantes non encore ménopausées présentent des taux plus élevés de protéines acides gliales, liés probablement à des taux plus élevés d'hormones sexuelles.

 

Ces travaux apportent une meilleure compréhension de l’influence de l’âge, du sexe et de la génétique sur le développement de la démence et une meilleure interprétation des tests sanguins.


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