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DÉMENCE : Penser positif la tient à distance

Actualité publiée il y a 3 années 9 mois 2 semaines
Alzheimer’s and Dementia
Cette étude sensibilise « en ces temps instables » à cultiver « son mental » ! (Visuel Fotolia)

C’est le message, important en ces temps de COVID-19, de cette équipe de l’University College London qui alerte : s'engager de manière persistante dans des schémas de pensée négatifs peut augmenter le risque de maladie d'Alzheimer. Des conclusions présentées dans la revue Alzheimer’s and Dementia basées sur une association significative entre pensée négative répétitive et…dépôt de protéines cérébrales toxiques dans le cerveau, qui engagent, en cette période difficile, à cultiver « son mental ».

 

La question se posera de savoir si les protéines toxiques Tau et la bêta-amyloïde favorisent la dépression, l’anxiété ou si la pensée positive retarde, ne serait-ce indirectement, l’agrégation de protéines toxiques. Cependant ces scientifiques indiquent que la pensée négative répétitive devrait être étudiée comme facteur de risque possible de démence. L’équipe suggère également que les thérapies permettant de lutter contre la pensée négative devraient également être testées pour leur capacité à réduire le risque de démence.

De nouvelles preuves soutiennent que des revers à court terme augmentent le risque de démence

L’auteur principal, le Dr Natalie Marchant du Département Psychiatrie de l’UCL nous rappelle que « la dépression et l'anxiété à l’âge adulte et à l’âge mûr sont des facteurs de risque déjà bien documentés de démence. Ainsi, les modes de pensée impliqués dans la dépression et l'anxiété pourraient être eux-aussi une cause sous-jacente de démence. L'équipe de recherche de l'UCL, avec des collègues de l'INSERM et de l'Université McGill ont suivi sur 4 ans 360 participants âgés de plus de 55 ans. Les participants ont renseigné leurs pensées en réponse aux expériences négatives qu’ils avaient pu rencontrer et ont été testés pour la dépression et l'anxiété. Leur fonction cognitive a également été évaluée et certains d’entre eux (n=113) ont subi une scintigraphie cérébrale afin de mesurer les dépôts de tau et d'amyloïde, les 2 protéines caractéristiques de la maladie d'Alzheimer. Cette analyse conclut que :

  • les participants les plus sujets à des pensées négatives répétitives connaissent un déclin cognitif plus important sur une période de suivi de 4 ans avec notamment une baisse significative de la mémoire ;
  • ces mêmes participants sont également plus susceptibles d'avoir des dépôts amyloïdes et tau dans le cerveau ;
  • la dépression et l'anxiété semblent annoncer le déclin cognitif mais pas la formation de dépôts amyloïdes ou tau, ce qui suggère que la pensée pourrait être un facteur qui médie la contribution de la dépression et de l'anxiété au risque d'Alzheimer.

 

« La pensée négative répétitive devrait être prise en compte au nombre des facteurs de risque de démence »,

suggèrent les chercheurs qui expliquent cette corrélation par l’effet de la pensée négative sur le stress physiologique et l'hypertension artérielle, qui peuvent à leur tour favoriser les dépôts amyloïdes et tau.

Du même coup, les pratiques d'entraînement mental telles que la méditation qui peuvent favoriser la pensée positive seraient à considérer dans les stratégies de prévention des démences. Prendre soin de sa santé mentale est important à la fois pour la santé physique, le bien-être mais aussi, à plus long terme pour la santé cognitive.

 

Un message qui sensibilise « en ces temps instables » à cultiver « son mental ».

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