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DÉMENCE : Pourquoi il faut réduire sa consommation de viande transformée

Actualité publiée il y a 3 années 3 semaines 6 jours
The American Journal of Clinical Nutrition
La consommation de produits de la viande transformée a déjà été associée à plusieurs risques pour la santé, dont le risque de certains cancers, de maladie cardiovasculaire et même à des troubles de l’humeur voire maniaco-dépressifs (Visuel Adobe Stock 271295896)

La consommation régulière de produits de la viande transformée a déjà été associée à plusieurs risques pour la santé, dont le risque de certains cancers, de maladie cardiovasculaire et de troubles de l’humeur jusqu'à des comportements maniaco-dépressifs. Cette très large recherche de l’Université de Leeds, menée à partir des données de la BioBank britannique, présente, dans l’American Journal of Clinical Nutrition, de nouvelles preuves des effets délétères de la consommation de viande transformée sur la santé du cerveau.  

 

Les scientifiques du groupe d'épidémiologie nutritionnelle de Leeds analysent ici les données de près de 500.000 participants pour conclure que la consommation d'une petite portion de 25 g de viande transformée par jour, soit l'équivalent d'une tranche de bacon, est associée à un risque accru de 44% de développer la démence. L’auteur principal, Huifeng Zhang, étudiant en doctorat à l'Université de Leeds rappelle la hausse rapide de la prévalence des démences dans le monde et l’importance de pouvoir réduire ce risque par l'alimentation, un facteur modifiable de nombreuses maladies non transmissibles.

Une association inverse avec la consommation de viande non transformée

L’analyse des données génétiques et de santé de 493.888 participants, âgés de 40 à 69 ans, révèle également que la consommation de viande rouge non transformée, comme le bœuf, le porc ou le veau, semble avoir un effet protecteur, les personnes en consommant 50 g par jour apparaissant 19% moins susceptibles de développer une démence.

Les données comportaient la fréquence de consommation des différents types de viande, classée en 6 niveaux, de jamais à quotidiennement.

  • 2.896 cas de démence ont été recensés sur un suivi de 8 ans ;
  • Les personnes atteintes de démence étaient en général plus âgées, de faible niveau socio-économique, à faible niveau d’études, plus susceptibles de fumer, moins actives physiquement, plus susceptibles d'avoir des antécédents d'AVC et les antécédents familiaux de démence, et plus susceptibles d'être porteurs d'un gène fortement associé à la démence. Plus de participants hommes que de femmes ont reçu un diagnostic de démence ;
  • certains participants apparaissent 3 à 6 fois plus susceptibles de développer une démence en raison de facteurs génétiques ;
  • certains participants apparaissent 3 à 6 fois plus susceptibles de développer une démence en raison de leur consommation de viande transformée ! Ces participants sont plus susceptibles d'être des hommes, moins éduqués, fumeurs, en surpoids ou obèses, avec des apports inférieurs en légumes et fruits mais des apports caloriques, en protéines et en graisses plus élevés.

 

La consommation de viande avait déjà été associée au risque de démence, mais cette étude à très grande échelle et sur une durée de suivi de 8 ans vient confirmer la force de l’association.

 

Si la confirmation de la relation de cause à effet reste nécessaire, l’étude apporte tout de même des raisons complémentaires de suivre les recommandations nutritionnelles avec des apports réduits en viande transformée.

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