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DERMATITE et PSO : Le rôle clé des cellules "présentatrices d'antigènes"

Actualité publiée il y a 2 années 6 mois 2 semaines
Journal of Experimental Biology
Les maladies inflammatoires chroniques de la peau telles que dermatite atopique et le psoriasis sont caractérisées par la présence de sous-types de cellules T activées, qui sécrètent des cytokines pro-inflammatoires dans la peau (Visuel adobe stock 321863066).

La compréhension du rôle de certaines cellules de la peau humaine pouvant contribuer au développement de maladies inflammatoires cutanées, comme la dermatite atopique et le psoriasis, par cette équipe de dermatologues de l’Agency for Science, Technology and Research (A*STAR, Singapour) et de l'Université de Kyoto (Japon), ouvre, dans le Journal of Experimental Biology, de nouvelles pistes de traitement, pour ces affections, en particulier lorsqu'elles sont réfractaires ou récurrentes.

 

Les maladies inflammatoires chroniques de la peau telles que dermatite atopique et le psoriasis sont caractérisées par la présence de sous-types de cellules T activées, qui sécrètent des cytokines pro-inflammatoires dans la peau. Ce dérèglement immunitaire médié par les lymphocytes T est au cœur de la pathogenèse d'un large éventail de maladies inflammatoires de la peau. Ainsi, la compréhension des facteurs qui amorcent et activent les cellules T dans la peau saine et malade est essentielle pour développer des traitements efficaces de ces affections.

Cibler certains groupes de cellules dendritiques

Récemment, des études de séquençage d'ARN unicellulaire (RNA-seq) ont été réalisées pour analyser les cellules immunitaires de la peau humaine, y compris les cellules dendritiques (CD) et les macrophages, des groupes de cellules qui contrôlent l'activation des lymphocytes T. Pour aborder le rôle des CD et des macrophages dans les maladies inflammatoires chroniques de la peau, l'équipe utilise ici une combinaison d'approches complexes (cytométrie de flux à cellule unique et séquençage d'ARN unicellulaire de cellules triées par index de peau humaine saine et malade) pour générer un profil des CD et des macrophages et pour identifier leurs signatures moléculaires ainsi que leurs niveaux dans les lésions cutanées de patients atteints de ces affections cutanées.

Cette analyse révèle pour la première fois,

 

  • des niveaux élevés de lymphocytes T CD14+ dans les lésions psoriasiques où ils apparaissent comme l'un des principaux types de cellules co-exprimant l'IL1B et l'IL23A, deux cytokines essentielles à la pathogenèse du « pso » ;
  • cette découverte suggère que le ciblage des cellules dendritiques CD3 ou des lymphocytes T CD14+ pourrait constituer une option thérapeutique dans le traitement du psoriasis ;
  • enfin l’étude confirme l’intérêt d’étudier « le paysage cellulaire » des lésions cutanées pour obtenir des données sur la biologie de la peau en bonne santé et en cas d’affection cutanée.

 

Le Dr Florent Ginhoux, auteur principal de l'étude remarque que « ces résultats vont permettre de concevoir de nouvelles stratégies pour cibler ou moduler les populations de cellules myéloïdes pour de meilleurs résultats de santé pour les patients atteints de dermatite atopique et de psoriasis ».

 

« Les rôles des cellules présentatrices d'antigènes -comme les cellules dendritiques -ici CD 3- dans le développement des maladies inflammatoires de la peau reste encore mal compris. Ces travaux permettent déjà d'avancer dans la compréhension du rôle clé de certains types de cellules dans la pathogenèse de la dermatite atopique et du psoriasis ».

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