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DÉVELOPPEMENT CÉRÉBRAL : Et s’il dépendait aussi du microbiome intestinal ?

Actualité publiée il y a 7 mois 1 semaine 2 jours
PLoS ONE
Les niveaux de certaines espèces de microbes pourraient favoriser le développement de certaines capacités cognitives (Visuel Adobe Stock 357702690)

Cette petite étude pilote, menée à l’Université de British Columbia (Vancouver) suggère un lien entre le microbiome des bébés et le développement de leur cerveau : en d’autres termes, les niveaux de certaines espèces de microbes pourraient favoriser le développement de certaines de nos capacités cognitives et de certains comportements. Ces conclusions, présentées dans la revue PLoS ONE, viennent documenter un axe intestin-cerveau, ici particulièrement précoce.

 

En pratique, l’étude démontre que les niveaux de certains types de microbes dans les intestins des bébés sont associés à la performance dans les tests de développement cognitif précoce. L’étude ajoute aux preuves croissantes des liens entre la communauté de microbes qui résident naturellement dans l'intestin humain et la santé humaine, dont la santé du cerveau. Elle confirme également de précédentes études, mais menées chez l’animal, ayant également suggéré un lien entre le microbiome et le développement du cerveau au début de la vie.

Un axe intestin - cerveau au tout début de la vie ?

L’étude a cherché à approfondir la compréhension de ces connexions possibles, en suivant les données de 56 nourrissons âgés de 4 à 6 mois ayant subi au moins 3 évaluations cognitives, et dont les microbiomes intestinaux ont été analysés. Cette analyse révèle que :

 

  • les nourrissons qui réussissent à un test d'attention sociale qui mesure la capacité à partager la concentration sur un objet avec une autre personne ont tendance à avoir des niveaux plus élevés de microbes dans le phylum Actinobacteria, genre Bifidobacterium et genre Eggerthella, et des quantités inférieures de microbes dans le phylum Firmicutes, genre Hungatella et genre Strepcococcus ;
  • les mesures par électroencéphalogramme de l'activité cérébrale des nourrissons en réponse à l'audition d'un battement régulier montrent qu’un meilleur traitement rythmique est associé à des niveaux plus élevés ou plus faibles de certains types de bactéries, ainsi qu'à certaines réactions chimiques métaboliques impliquant certaines bactéries ; de précédentes études avaient lié ces mêmes bactéries au développement du cerveau et de la moelle épinière ;
  • aucun lien n’est retrouvé entre le microbiome et les mesures du flux sanguin dans le cerveau des nourrissons en réponse à des enregistrements auditifs de la parole humaine.

 

Ceoendant, pris ensemble, ces résultats suggèrent que le microbiome pourrait influencer le développement cognitif précoce, même si des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer et clarifier ces liens.

 

 « Dans cette petite étude pilote, nous observons des associations intéressantes entre le microbiome et la fonction cérébrale dans la petite enfance. Des recherches supplémentaires pourraient nous permettre de mieux comprendre ce rôle du microbiome dans le développement cognitif précoce ».

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