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DIABÈTE de type 1 : Un impact sur le développement du cerveau ?

Actualité publiée il y a 5 années 2 mois 1 semaine
ADA
Les enfants atteints de diabète de type 1 présentent une croissance plus lente dans certaines zones du cerveau.

Des chercheurs de Nemours, un réseau américain de recherche sur le diabète chez l’Enfant, présentent lors des 79th Scientific Sessions de l’American Diabetes Association (ADA), des résultats nouveaux et fondamentaux, basés sur 3 études d'imagerie par résonance magnétique structurelle (IRM) : leur étude révèle que les enfants atteints de diabète de type 1 présentent une croissance plus lente dans certaines zones du cerveau. Ce retard de croissance apparaît ici associé à de légers déficits cognitifs- par rapport aux enfants exempts de diabète.

 

En dépit des grands progrès réalisés dans les soins, les enfants atteints de diabète de type 1 sont toujours exposés à des fluctuations importantes dans la gestion du glucose, ce qui entraîne des risques pour le cerveau en développement, explique l’auteur principal, le Dr Nelly Mauras, chef du service endocrinologie, diabète et métabolisme du système de santé Nemours de Jacksonville (Floride) : « Comprendre les premiers effets du contrôle de la glycémie sur le développement du cerveau est une étape nécessaire dans l'élaboration de stratégies visant à réduire ces risques, et notamment celui de dysfonctionnements cognitifs liés au diabète plus tard dans la vie ».

Une glycémie élevée a un impact négatif sur le cerveau en développement

Cette étude multi-site a cherché à déterminer dans quelle mesure l'exposition à une glycémie élevée a un impact négatif sur le développement du cerveau, chez les enfants atteints d’un diabète de type 1 (DT1) d'apparition précoce. L'étude est menée auprès de 138 enfants atteints de diabète de type 1, âgés en moyenne de 7 ans. Ces jeunes participants étaient atteints de DT1 depuis 2,4 ans en moyenne au début de l’étude. Des IRM ont été réalisées à 3 moments différents (visite de début d’étude, à 18 mois et à 3 ans) afin de mesurer les volumes de matière grise et de substance blanche dans les zones clés du cerveau. L'exposition hyperglycémique cumulée totale a été déterminée à l'aide de la glycémie à vie, en utilisant les valeurs d'hémoglobine A1c (HbA1c) à partir du moment du diagnostic. Les chercheurs ont comparé les résultats d'IRM des participants atteints de DT1 à ceux d'un groupe témoin de 66 enfants appariés selon l'âge et exempts de diabète. L’analyse montre que les enfants atteints de DT1 présentent :

 

  • une croissance plus lente de la substance grise et blanche corticale et sous-corticale totale vs groupe témoin et cela à toutes les étapes de l’étude ;
  • une croissance inférieure d’un ensemble de zones cérébrales métaboliquement actives associées à d'autres troubles cérébraux, connu sous le nom de « réseau en mode par défaut ». Ces zones de croissance plus lente s’avèrent associées à une glycémie plus élevée, mesurée par les valeurs d'HbA1c.

 

 

Le maintien strict de la glycémie dans la fourchette normale au moyen de technologies avancées pourrait-il réduire ce risque de dysfonctionnement cognitif ? C’est ce que les chercheurs suggèrent ici. Mais cela reste à valider par de nouvelles études longitudinales.


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