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DIABÈTE : Le coût de l’insuline reste pour beaucoup un obstacle aux soins

Actualité publiée il y a 1 année 2 mois 3 jours
The Annals of Family Medicine
Le sondage alerte sur une sous-utilisation de l'insuline dans le cadre d’une prise en charge soins primaires (Visuel Adobe Stock 406769299)

C’est un nouveau signal d’alarme lancé dans les Annals of Family Medicine, par une équipe de diabétologues de l’East Tennessee State University : ces résultats de sondage mené auprès de patients diabétiques confirme en effet une sous-utilisation de l'insuline dans le cadre d’une prise en charge soins primaires et appelle les cliniciens à éliminer les obstacles de coût à l'accès des patients à leur traitement. Face à l’épidémie de diabète et d’obésité, et de leurs comorbidités associées, appellent non seulement à mieux prendre en compte le coût des traitements, mais également les Laboratoires pharmaceutiques et les Agences sanitaires, à mieux réguler les tarifs, afin de permettre un meilleur accès aux traitements et de  lutter plus efficacement contre ces fléaux de Santé publique.

 

 

Le coût croissant de l'insuline a créé des problèmes dans la gestion du diabète, ce n’est pas nouveau, en particulier aux Etats-Unis où l’obstacle des coûts s’est révélé le plus aigu, alors qu’en France, un patient diabétique sous réserve d’être reconnu en Affection de Longue Durée (ALD) bénéficie d’une prise en charge à 100 % de son traitement (soins, médicaments, hors médecines alternatives et de confort).

Ce sondage mené auprès de 90 patients diabétiques, confirme, pour les Etats-Unis, une prévalence élevée de la sous-utilisation de l'insuline ou non-observance du traitement, liée aux coûts, en cas de prise en charge en soins primaires et dans l'année suivant le diagnostic de diabète. L’analyse révèle en effet que :

  • 44 % des participants diabétiques ont suivi un traitement insuffisant ou mal « observé » pour des raisons de coûts ;

  • la sous-utilisation des traitements par ces mêmes participants s’explique par leur difficulté à acheter les produits et dispositifs de soins prescrits : ils sont effet environ 9 fois plus susceptibles d'avoir des difficultés financières ;
  • même lorsqu’ils ont moins de difficultés financières, la majorité des répondants se plaignent des coûts élevés des traitements et déclarent s’en être ouverts auprès de leurs médecins prescripteurs ;
  • ces plaintes augmentent considérablement la probabilité que le médecin change l’insuline prescrite ; or, on sait que les différents types d’insuline ont des modes d’action différents.

 

Mieux personnaliser le traitement en fonction de l'ensemble des caractéristiques du patient : cependant, l’analyse révèle aussi que les participants qui connaissent un mauvais contrôle de leur diabète ne sont pas plus susceptibles de déclarer une sous-utilisation. Cela suggère qu’au-delà de la marge d’amélioration grâce à une meilleure observance des traitements et grâce à une meilleure gestion des obstacles de coûts, il existe également une marge d’amélioration via des choix plus adaptés au patient, aux caractéristiques de son diabète et à son mode de vie.

 

Ainsi, les auteurs souhaitent sensibiliser les médecins de soins primaires à la nécessité de faire preuve d’attention et d'empathie sur les obstacles financiers, certains patients pouvant être réticents à parler de leurs difficultés, mais aussi de veiller à l’observance en général du patient,

qui participe à une gestion réussie de la glycémie et à sa qualité de vie.

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