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DIABÈTE : Le prévenir par le mode de vie surtout en cas de prédisposition génétique

Actualité publiée il y a 4 années 7 mois 2 semaines
BMJ
La qualité de l'alimentation ou la pratique de l'exercice et les antécédents génétiques de diabète impactent le risque de manière totalement indépendante

Alors que la prévalence du diabète de type 2 (actuellement de près de 9%) ne cesse d’augmenter, la question se pose de savoir si des interventions de mode de vie peuvent avoir un réel impact chez des personnes génétiquement prédisposées à la maladie. D’ailleurs, les recommandations diététiques font désormais partie intégrante des efforts mondiaux de santé publique pour enrayer cette croissance endémique du diabète. Cette étude du Massachusetts General Hospital (MGH) répond, dans le British Medical Journal. Elle révèle, par exemple, que la qualité ou type de graisses alimentaires consommées et le risque génétique de diabète impactent le risque de trouble métabolique de manière totalement indépendante. Cela suggère en pratique, qu’une alimentation riche en acides gras polyinsaturés peut porter ses fruits, même en cas de risque génétique de diabète.

 

Ainsi, la méta-analyse montre, à grande échelle, que les interventions de mode de vie sont bénéfiques et peuvent être suffisantes pour éliminer le risque : se préoccuper du risque génétique pour apporter aux patients diabétiques des conseils diététiques serait inutile. L’auteur principal, le Dr Jordi Merino du MGH Diabetes Unit and Center for Genomic Medicine conclut : « Cela signifie en clair que des interventions de mode de vie ou diététiques pour la prévention du diabète de type 2 peuvent être appliquées à tous les niveaux de risque génétique, ce fardeau génétique ne semblant pas réduire leur efficacité ».

La modification du mode de vie est donc quelle que soit la prédisposition génétique

L'analyse est celle des données de plus 102.000 participants d'origine européenne exempts de diabète au départ, ayant participé à 15 études de cohorte avec un suivi moyen de 12 ans.

  • L’analyse n’identifie aucune interaction significative entre les aliments consommés et les gènes augmentant le risque de diabète de type 2 ;
  • indépendamment du risque génétique, consommer davantage de graisses polyinsaturées (acides gras oméga 3 et oméga 6) à la place des autres acides gras notamment saturés et des sucres est associé à une réduction du risque de diabète de type 2 ;
  • indépendamment du risque génétique, consommer davantage de graisses monoinsaturées (aliments d’origine animale dont viande rouge et produits laitiers entiers) à la place des glucides est associé à un risque plus élevé de maladie métabolique.

 

 

Une confirmation des politiques de prévention actuelles : ces données soutiennent les grandes lignes des programmes nationaux de prévention du diabète qui allèguent que la modification du mode de vie est efficace indépendamment du fardeau génétique du diabète de type 2. Elles concordent également avec les données récentes sur la maladie coronarienne, qui soutiennent un mode de vie sain pour le cœur et un régime alimentaire équilibré pour l'ensemble du spectre génétique.

 

Et pour l'obésité ? La situation est un peu différente : de plus en plus de preuves montrent que des habitudes alimentaires malsaines dont une consommation excessive de sucre, de boissons sucrées, d’aliments frits, et l'inactivité physique peuvent interagir avec la susceptibilité génétique et contribuer à augmenter l'indice de masse corporelle. Entre diabète et obésité, il existe une sorte de dichotomie, écrivent les auteurs.

 

« La complexité métabolique du diabète de type 2 ne permet pas d'expliquer aujourd'hui labsence d'interaction entre les facteurs de mode de vie et les antécédents génétiques ».

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