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FIBRILLATION AURICULAIRE : 4 patients sur 10 atteints présentent des lésions cérébrales sans le savoir

Actualité publiée il y a 5 années 6 mois 4 semaines
ESC Congress 2018
4 patients sur 10 atteints de fibrillation auriculaire, mais exempts d'antécédents d'accident vasculaire cérébral (AVC) ou d’accident ischémique transitoire (AIT) ont déjà des lésions cérébrales qu’ils ignorent

4 patients sur 10 atteints de fibrillation auriculaire, mais exempts d'antécédents d'accident vasculaire cérébral (AVC) ou d’accident ischémique transitoire (AIT) présentent déjà des lésions cérébrales qu’ils ignorent, selon ces premiers résultats de l'étude de cohorte Fibrillation Auriculaire suisse (Swiss-AF) présentés au Congrès 2018 de l’European Society of Cardiology. Ces lésions cérébrales cliniquement non diagnostiquées pourraient expliquer l'association entre la démence et la fibrillation auriculaire chez les patients exempts d’AVC.

 

Les patients atteints de fibrillation auriculaire (FA) présentent un risque significativement accru d'AVC, c’est pourquoi ils sont fréquemment traités avec des anticoagulants. Ce risque accru d'AVC sont également confrontés à un risque accru de dysfonctionnement cognitif et de démence. Cependant, la relation entre la fibrillation auriculaire et la démence a également été démontrée chez des patients sans antécédent d’AVC, ce qui suggère l’intervention d’autres mécanismes que ceux associés à l’AVC. Clarifier les mécanismes par lesquels la fibrillation auriculaire augmente le risque de déclin cognitif et de démence est donc une étape vers le développement de mesures préventives.

 

La cohorte Swiss-AF est une étude observationnelle prospective qui vise justement à identifier les mécanismes du déclin cognitif chez les patients atteints de fibrillation auriculaire. Cette première analyse a porté sur la prévalence des lésions cérébrales silencieuses chez 2.415 patients atteints de fibrillation auriculaire, âgés de plus de 65 ans. Tous les patients ont subi une imagerie par résonance magnétique cérébrale et les scans étaient disponibles chez 1.736 patients. Parmi ceux-ci, 347 (20%) patients avaient des antécédents d'accident vasculaire cérébral et / ou d'accident ischémique transitoire et ont été exclus de l'analyse. L'analyse finale comprenait ainsi 1.389 patients présentant une fibrillation auriculaire mais exempts d’antécédent d’AVC ou d’AIT. L’analyse des scans montre que :

 

 

  • 569 participants soit 41% présentent au moins un type de lésion cérébrale jusque-là non diagnostiquée ;
  • 207 (15%) un infarctus cérébral ;
  • 269 (19%) de petits saignements dans le cerveau (microbleeds) et 222 (16 %) de petites lésions cérébrales profondes.

 

 

La question de l’efficacité préventive de l’anticoagulation par voie orale : au-delà de ce taux important de lésion cérébrales non-diagnostiquées chez des patients souffrant de FA mais naïfs d’AVC et d’AIT, ces résultats soulèvent la question que l’anticoagulation par voie orale pourrait ne pas prévenir toutes les lésions cérébrales.

Ces données vont être analysées plus avant pour voir si les patients présentant des lésions cérébrales silencieuses présentent également des troubles cognitifs…

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