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GROSSESSE: Elle adoucit généralement le syndrome de stress post-traumatique

Actualité publiée il y a 8 années 1 mois 1 semaine
Depression and Anxiety

Pour la plupart des femmes, attendre un bébé apporte une joie extrême mais aussi une bonne dose d'inquiétude, souligne l’équipe de l’Université du Michigan. Cependant chez les femmes victimes de stress post-traumatique (SSPT), la grossesse montre, avec cette étude, un effet apaisant au point de réduire les symptômes du SSPT. Et a minima, chez la majorité des femmes, les symptômes déjà installés ne sont en aucun cas aggravés par la grossesse. A quelques exceptions près néanmoins : une femme enceinte sur 4 atteintes de SSPT verra ses symptômes empirer, sera à risque élevé de dépression post-partum et perdra de sa capacité à se lier avec son nouveau-né. Un point dans la revue Depression and Anxiety qui appelle à détecter le SSPT, durant la grossesse à l’occasion des soins prénatals réguliers.

L'équipe a suivi 319 femmes avec 2 évaluation des symptômes de SSPT au cours de la grossesse. Le premier résultat de cette étude menée, certes sur un petit échantillon, soit 319 femmes enceintes est que


· la moitié d'entre elles présentaient des symptômes de PTSD élevés dans la première partie de leur grossesse,

· En revanche, presque toutes (75%) ont connu une réduction de ces symptômes à l'approche de l'accouchement.

· Les participantes à faibles niveaux de symptômes au début de leur grossesse sont restées « stables » durant la grossesse,

· Cependant chez certaines femmes, le SSPT au cours de la grossesse s'aggrave, et en particulier chez celles qui

- ont connu d'autres événements stressants ou d'autres traumatismes durant leur grossesse,

- qui ont éprouvé les niveaux les plus élevés d'anxiété à propos de l'accouchement.

En conclusion, les chercheurs ont identifié 4 groupes de femmes,

1. celles qui commencent leur grossesse avec un niveau de stress élevé et vont ensuite modérément ou sensiblement mieux,

2. celles qui commencent leur grossesse avec peu de stress et restent stables durant leur grossesse,

3. celles qui débutent leur grossesse avec un faible niveau de stress mais vont connaître des traumatismes ou une anxiété en cours de grossesse et voir les symptômes se développer,

4. enfin celles qui commencent leur grossesse avec un niveau de stress élevé qui va encore « empirer ».

Le message reste néanmoins positif, car toutes les femmes victimes de SSPT ne vont pas connaître cette aggravation durant leur grossesse. Cependant, il existe un groupe plus vulnérable à risque accru d'aggravation des symptômes et de problèmes postnatals avec des effets néfastes durables pour la mère et l'enfant."

De nombreuses femmes enceintes à risque de stress post-traumatique restent non diagnostiquées, insistent les auteurs. Et, parmi les femmes à niveau élevé de stress, celles bénéficiant des réseaux de soutien social les plus forts durant la grossesse semblent être à l'abri du risque d'aggravation de SSPT. Les partenaires, les parents et les amis peuvent ainsi faire toute la différence.

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