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GROSSESSE, ENFANCE et ALIMENTATION : Moins de bonbons, c’est plus de cognition

Actualité publiée il y a 5 années 12 mois 4 jours
American Journal of Preventive Medicine
Consommer plus de fruits frais et moins de sucre, éviter les sodas et les bonbons pendant la grossesse permet de favoriser le développement puis la fonction cognitive de l'enfant

Les mères enceintes et leurs enfants devraient limiter les sucres ajoutés dans leur alimentation :  consommer plus de fruits frais et moins de sucre, éviter les sodas et les bonbons pendant la grossesse permet de favoriser le développement puis la fonction cognitive de l'enfant, conclut cette étude de la Harvard T.H. Chan School of Public Health (Boston). Des conclusions présentées dans l’American Journal of Preventive Medicine qui apportent aux femmes enceintes et aux parents des raisons supplémentaires pour réduire les sucres ajoutés dans l’alimentation.  

 

L’étude identifie en effet une relation significative entre une consommation plus élevée de sucre chez femmes enceintes ou leurs enfants et des capacités cognitives réduites chez les enfants, en particulier pour la mémoire et l'apprentissage. Cependant, la bonne nouvelle est que la consommation de fruits chez les enfants a bien des effets bénéfiques et est associée à des scores cognitifs plus élevés.

 

Des recherches de plus en plus nombreuses portent sur l'impact négatif de la consommation de sucre sur la santé, en particulier du sirop de maïs à haute teneur en fructose. Car notamment aux Etats-Unis, la consommation moyenne de sucre est bien au-delà des limites recommandées, et les directives soulignent l'importance de réduire les calories venant des sucres ajoutés, dont des boissons sucrées.

L’équipe de Juliana FW Cohen, chercheur à la Harvard TH Chan s’est concentrée sur l’association entre la consommation de sucre (sucrose, fructose) durant la grossesse et la cognition des enfants. Les chercheurs ont analysé les données alimentaires de plus de 1.000 femmes enceintes de 1999 à 2002, les régimes de leurs enfants au cours de la petite enfance, puis la cognition des enfants au début et au milieu de l'enfance (soit aux âges de 3 et 7 ans). L’analyse montre que :

  • consommer plus de fruits et moins de sucre, tout en évitant les boissons gazeuses pendant la grossesse, peut avoir un impact significatif sur les capacités et le fonctionnement cognitif de l'enfant ;
  • la consommation de sucre maternel, en particulier à partir des boissons sucrées, est associée à une réduction cognitive, des capacités non verbales, de résolution de problèmes et de mémoire ;
  • la consommation maternelle de boissons sucrées est associée à une intelligence globale plus faible ;
  • la consommation maternelle de boissons gazeuses est associée à une motricité fine et à des capacités motrices visuelles réduites dans la petite enfance et à des capacités verbales plus médiocres au milieu de l'enfance ;
  • la consommation de boissons sucrées chez les enfants est également associée à une plus faible intelligence verbale au milieu de l'enfance ;
  • la consommation de fruits par les enfants pendant la petite enfance est en revanche associée à des scores cognitifs plus élevés dans plusieurs domaines et à un vocabulaire élargi, de meilleures capacités motrices visuelles durant la petite enfance et à une intelligence verbale plus élevée au milieu de l'enfance ;
  • en revanche, la consommation de jus de fruits n'est pas associée à une cognition améliorée.

 

 

Autant de preuves sur les méfaits cognitifs des sucres ajoutés chez les femmes enceintes et leurs enfants engage les parents à faire des choix éclairés concernant leur alimentation et celle de leurs enfants.

On retiendra notamment les bénéfices cognitifs associés aux apports en fruits frais.

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