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GROSSESSE et CANNABIS : L’exposition prénatale fait mal au cerveau fœtal

Actualité publiée il y a 3 années 11 mois 4 semaines
Pharmacology
C’est une nouvelle alerte sur les effets de l’exposition au cannabis, in utero, durant la période sensible de développement du cerveau (Visuel Adobe Stock 292844205)

C’est une nouvelle alerte sur les effets de l’exposition au cannabis in utero, durant la période sensible de développement du cerveau : ces chercheurs de la Washington State University confirment, avec l’exposition prénatale au cannabis, un risque de déficits cognitifs et de troubles du comportement plus tard dans la vie. L’étude bien que menée chez l’animal, fournit un aperçu rare des effets de la consommation de cannabis pendant la grossesse. Une démo chez l'animal qui devrait alerter chez l'Homme.

 

L'exposition régulière au cannabis chez les souris, durant la gestation, entraîne ici chez leur progéniture des déficiences cognitives à long terme, un comportement asocial et de l’anxiété plus tard à l'âge adulte. Les neurologues de Washington rappellent les difficultés et les limites de la recherche sur le cannabis et soulignent l’intérêt de tels résultats pour alerter les femmes en âge de concevoir. En particulier, en regard d’une hausse généralisée de la consommation de cannabis à des fins récréatives et médicales chez les femmes enceintes, comme en population générale.

 

Des erreurs cognitives et des troubles du comportement

Précisément, ici les chercheurs utilisent une technologie une technologie de cigarette électronique pour exposer des souris gravides à la vapeur de cannabis avant et pendant toute leur période de gestation. L’expérience montre que

  • la progéniture de ces souris exposées commet plus d’erreurs à différents tests cognitifs et de comportement ;
  • ces bébés souris se montrent moins sociaux et plus anxieux une fois placés dans de nouveaux environnements ;
  • en particulier, ils présentent des difficultés d’adaptation à de nouveaux scenarii et l’apprentissage leur demande un plus grand nombre d’essais ;
  • ces rats une fois juvéniles ont plus de difficulté à adopter un comportement de jeu. Les mâles en particulier ont plus de difficultés à s’engager avec d'autres rats au cours d’interactions sociales ;
  • au test du labyrinthe, ces rats sont plus susceptibles de rester dans les bras fermés du labyrinthe que de s’aventurer dans le bras ouvert du labyrinthe ; ces rats recherchent la sécurité, ils présentent des niveaux d’anxiété plus élevés, ce qui explique leur réticence à prendre des risques.

 

Ainsi, chez la souris ou le rat du moins, une exposition in utero à la vapeur de cannabis peut induire des déficits cognitifs et sociaux jusqu'à l'âge adulte.


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