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HORMONOTHÉRAPIE : Protège-t-elle le cœur et le cerveau après la ménopause ?

Actualité publiée il y a 11 mois 3 semaines 6 jours
USC
L'hormonothérapie substitutive peut-elle protéger le cœur et le cerveau après la ménopause ? (Visuel Adobe Stock 535706156)

L'hormonothérapie substitutive peut-elle protéger le cœur et le cerveau après la ménopause ? C’est l’objet de ces travaux d’endocrinologues de la Keck Medicine de l’Université de Californie du Sud. L’équipe suggère que cette thérapie pourrait contribuer à prévenir les maladies cardiovasculaires post-ménopausiques et le déclin cognitif lorsqu'elle est prise dans les 6 ans qui suivent la ménopause.

 

Si les symptômes associés à la ménopause et aux changements hormonaux, dont les bouffées de chaleur, sont bien connus, de nombreuses femmes ignorent que la ménopause peut aussi mettre en danger la santé du cœur et du cerveau à long terme. L'athérosclérose ou accumulation de plaque dans les artères qui se développe toujours plus ou moins après la ménopause, est l'une des principales causes de décès. Les troubles cognitifs tels que la perte de mémoire, la démence et la maladie d'Alzheimer sont également considérablement plus fréquents chez les femmes ménopausées.

 

L'étude : l’équipe d’endocrinologues de la Keck Medicine de l'USC vient donc de lancer un essai clinique pour étudier l'effet d'un nouveau traitement hormonal substitutif (THS) sur le risque ou développement des maladies cardiovasculaires et du déclin cognitif, post-ménopausiques.

« Les données soutiennent que l'œstrogène, une hormone que les ovaires cessent de produire après la ménopause, protège à la fois le cœur et le cerveau »,

rappelle le Dr Howard N. Hodis, Chef de service de l’Atherosclerosis Research et auteur principal de l'étude.

 

L’étude vise à déterminer si l'hormonothérapie par œstrogènes peut prévenir ou ralentir la progression de l'athérosclérose et des troubles cognitifs chez les femmes ménopausées depuis plusieurs années. L’analyse de précédentes données d’essais cliniques montre en effet que le début de l'hormonothérapie est crucial : il semble y avoir une fenêtre de temps limitée pendant laquelle les femmes bénéficient de ce traitement

Au-delà des 6 ans après la ménopause, la prévention apparaît trop tardive

Améliorer les THS existantes :  l'hormonothérapie prise en compte dans l'étude, approuvée par l’Agence américaine, Food and Drug Administration depuis 2013 est composée d’un œstrogène associé à un médicament non hormonal appelé le bazédoxifène, un modulateur sélectif des récepteurs aux estrogènes.

 

  • L'hormonothérapie substitutive traditionnelle associe des œstrogènes à de la progestérone, ou plus communément à un progestatif, une progestérone synthétique. L'œstrogène seul peut provoquer un épaississement de la muqueuse de l'utérus, provoquant des saignements et d'autres problèmes de santé, que la progestérone ou le progestatif prévient. Cependant, le progestatif combiné à l'œstrogène a été associé à des risques de cancer.
  • En revanche, le bazédoxifène empêche l'épaississement de la muqueuse utérine.

 

L'essai clinique, nommé Advancing Postmenopausal Preventive Therapy, est mené actuellement auprès de 260 femmes en bonne santé, ménopausées depuis 6 ans ou moins, âgées de 45 à 59 ans et sont exemptes de maladie cardiovasculaire. Tous les 6 mois, les participantes passent un doppler de l'artère du cou pour surveiller toute progression de l'athérosclérose et un électrocardiogramme pour détecter d’éventuelles conditions cardiaques. Enfin, à l’inclusion et en fin d’étude, les participantes vont passer des tests cognitifs.

100 participantes supplémentaires sont recherchées par l'USC Atherosclerosis Research Unit

L’objectif est d'aider les femmes à prendre des décisions éclairées afin de maintenir une bonne santé après la ménopause.

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