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IMMUNITÉ INNÉE : Cibler le métabolisme du cholestérol pour la réguler

Actualité publiée il y a 4 années 3 mois 2 semaines
Immunity
En cas d’infection virale, les macrophages qui participent à l’immunité innée- présentent une synthèse du cholestérol réduite accompagnée d'une expression accrue des gènes antiviraux

Des études récentes ont suggéré un lien entre le métabolisme du cholestérol et l'immunité innée. En effet, en cas d’infection virale, les macrophages (visuel) -qui participent à l’immunité innée- présentent une synthèse du cholestérol réduite accompagnée d'une expression accrue des gènes antiviraux, dont l'interféron de type I (IFN-I). Cette étude de l’Institute of Biochemistry and Cell Biology of the Chinese Academy of Sciences (CAS), présentée dans la revue Immunity, examine les niveaux d'expression de plusieurs enzymes qui régulent le métabolisme du cholestérol pour mieux comprendre le rôle des métabolites du cholestérol dans la lutte contre l'infection.

 

L’étude montre que l'interféron de type I peut induire une accumulation de 25-hydroxycholestérol (25-HC), qui bloque l'entrée virale. Les chercheurs ont également regardé si d'autres produits métaboliques ou enzymes associés au cholestérol régulent l'immunité innée.

Le métabolisme du cholestérol régule l'immunité innée

L'équipe chinoise de la CAS, afin d’identifier les enzymes impliquées dans l'infection antivirale, a donc recherché les gènes exprimés de manière différente dans le tissu hépatique de patients infectés par le virus de l'hépatite B et de souris infectées par le virus de la stomatite vésiculeuse (VSV).

 

Un gène bénéfique au métabolisme du cholestérol : les chercheurs identifient alors une enzyme DHCR7 qui convertit le 7-déhydrocholestérol (7-DHC) en cholestérol. L’étude montre in vitro et in vivo qu’inhiber DHCR7 peut favoriser l'activation d'IRF3 et la production d'interféron de type I et donc favoriser l’élimination de plusieurs virus. Ainsi, des souris traitées avec un inhibiteur de DHCR7 présentent une augmentation significative de la concentration sérique de 7-DHC, ce qui favorise la phosphorylation de l'IRF3 et améliore la production d'IFNβ dans les macrophages, ce qui finalement, protège les souris contre des doses létales de VSV ou du virus de la grippe H1N1.

 

Le tamoxifène, un candidat anti-infectieux ? Ce médicament de chimiothérapie utilisé pour traiter le cancer du sein, inhibe l'activité enzymatique de DHCR7. L’équipe révèle ainsi que le tamoxifène peut en pratique inhiber l'infection par le virus de la stomatite vésiculeuse et par le virus Zika au niveau cellulaire, ce qui suggère une éventuelle indication du tamoxifène comme anti-infectieux.

En conclusion, la recherche décrypte comment le métabolisme du cholestérol régule l'immunité innée. En pratique, elle révèle que les inhibiteurs intermédiaires du métabolite du cholestérol 7-DHC et DHCR7 favorisent la réponse antivirale et donc l’immunité innée.

 

Des résultats qui vont contribuer au développement de nouveaux médicaments pour traiter les infections virales.

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