Le GLUTATHION, un super antioxydant qui stimule aussi les défenses immunitaires
Ces chercheurs Luxembourgeois nous livrent un mécanisme immunitaire jusque-là inconnu : le glutathion, produit par les lymphocytes T, assure non seulement sa fonction d'antioxydant en éliminant les déchets métaboliques, mais il joue aussi un rôle essentiel dans l'activation du métabolisme énergétique qui contrôle la réponse immunitaire. La molécule, déjà bien connue pour ses propriétés antioxydantes, trouve donc ici, dans la prestigieuse revue Immunity, un rôle clé, qui pourra être renforcé dans l'objectif d'une meilleure immunité.
Les scientifiques du Luxembourg Institute of Health (LIH) décryptent ici, chez la souris, ce mécanisme moléculaire qui favorise l'activation du système immunitaire humain : les lymphocytes T, ces globules blancs du système immunitaire luttent efficacement contre les agents pathogènes à la condition que le gène Gclc soit correctement exprimé dans la cellule. Ce gène Gclc code pour une protéine impliquée dans la production du glutathion, une molécule déjà connue pour sa capacité antioxydante : c'est-à-dire à éliminer les dérivés réactifs d'oxygène (ROS) et les radicaux libres.
Le glutathion stimule également le métabolisme énergétique des lymphocytes T : au-delà de ses pouvoirs antioxydants, le gluthation se révèle être un commutateur moléculaire clé pour le système immunitaire : en effet, la molécule stimule également le métabolisme énergétique des lymphocytes T et les aide à croître, se diviser et combattre les virus. Les chercheurs montrent ainsi chez la souris que sans glutathion, les cellules T ne sont plus complètement fonctionnelles; Elles restent en état d'hibernation et aucune réponse immunitaire ne plus se produire.
Le gluthation, le point de départ de nouvelles stratégies thérapeutiques ? Ce double rôle du gluthation ouvre en effet de nouvelles perspectives thérapeutiques pour cibler le cancer et les maladies auto-immunes. Mais le point d'équilibre sera difficile à trouver : « Notre corps doit maintenir notre système immunitaire dans une situation d'équilibre délicate », explique l'auteur principal, le Pr Dirk Brenner. « Si nos défenses internes sont hyperactives, elles se retournent contre le corps (maladies auto-immunes). Si elles sont trop faibles, les infections ne peuvent plus être contrées ou les cellules du corps peuvent proliférer sans contrôle et se développer pour former des tumeurs, ce qui peut devenir mortel. Enfin, lorsque la concentration de ces oxydants augmente, les cellules T doivent produire plus d'antioxydants afin de ne pas être empoisonnées ».
En décryptant ce mécanisme, l'étude révèle le rôle essentiel du gluthation dans l'activation du métabolisme énergétique qui contrôle la réponse immunitaire. « Des résultats fascinants pour une intervention ciblée dans le métabolisme des cellules immunitaires et pour le développement d'une nouvelle génération d'immunothérapies », conclut le Pr Markus Ollert, Directeur du Departement of Infection and Immunity du LIH.
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