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L'ISOLEMENT, un facteur majeur de démence pourtant facilement modifiable

Actualité publiée il y a 1 année 2 mois 2 semaines
PLoS ONE
L'isolement social fait partie des facteurs majeurs de risque de démence et ce facteur reste insuffisamment pris en compte dans les politiques de santé publique (Visuel Adobe Stock 208403010)

Cette équipe de psychologues et gériatres de l'Université McGill (Canada), le rappelle, avec cette large analyse publiée dans la revue PLoS ONE : l'isolement social fait partie des facteurs majeurs de risque de démence. Ce facteur, insuffisamment pris en compte dans les politiques de santé publique, pourrait en effet être modifié plus facilement que les facteurs de risque génétiques ou sous-jacents pour la santé et « devrait » être une cible prioritaire dans les stratégies de prévention des démences et de l’Alzheimer.

 

Cette analyse des données de plus de 500.000 participants résidant au Royaume-Uni et au Canada confirme ce lien fort entre capital social et démence et révèle de plus un large éventail d'associations entre les facteurs potentiellement modifiables de risque de maladie d’Alzheimer et démences apparentées, et la solitude et le manque de soutien social.

Les déterminants sociaux du mode de vie associés au risque de neurodégénérescence

La maladie d'Alzheimer et les démences apparentées constituent aujourd’hui une crise de santé publique. De nombreux facteurs génétiques et environnementaux, dont de mode de vie, ont été documentés, dont l'isolement social. Cependant ce lien avec le « mode de vie social » est complexe, et semble impliquer d'autres facteurs de risque de démences.

 

L’étude a analysé les données de « solitude », de fréquence des interactions sociales et de soutien social associées à 502.506 participants à la biobank britannique et de 30.097 participants à l'étude Canadian Longitudinal Study of Aging. L’analyse conclut à :

 

  • un éventail large d'associations entre les facteurs modifiables de risque d’Alzheimer et de démences, et la solitude et le manque de soutien social ;
  • le tabagisme, la consommation excessive d’alcool, les troubles du sommeil, l’absence de pratique d’activités physiques légères à vigoureuses -des facteurs de risque connus de démence- sont associés à un risque accru de solitude et d’absence de soutien social ;
  • en revanche, une pratique régulière de l'exercice physique collectif est associée à une diminution de 20 % du risque de sentiment de solitude et de 27 % d’insuffisance de soutien social ;
  • les facteurs de santé physique et mentale déjà documentés comme liés au risque de démence tels que les maladies cardiovasculaires, les troubles visuels ou auditifs, le diabète et les symptômes névrotiques et dépressifs sont également associés à l'isolement social subjectif et objectif ;
  • par exemple, la difficulté à entendre dans un contexte de bruit de fond correspond à une augmentation de 29 % du risque de se sentir seul et à une augmentation de 10 % du risque de manque de soutien social.

 

L’isolement social, qui peut être modifié plus facilement que les facteurs de risque génétiques ou sous-jacents pour la santé, et qui semble donc médier certains facteurs de risque de mode de vie, est décrit comme une cible prometteuse pour les interventions de prévention des démences.

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