LYMPHOME: L'immunothérapie par CAR T-cells, une voie prometteuse vers la rémission
Ce type d’immunothérapie par traitement des cellules T ou « CAR T-cells » (Chimeric Antigen Receptor ou cellules T porteuses d’un récepteur chimérique), des lymphocytes T du patient modifiés de manière à reconnaître spécifiquement un antigène tumoral pour cibler exclusivement les cellules cancéreuses, est l’une des voies thérapeutiques prometteuses, en cancérologie, pour éviter les effets néfastes des traitements sur d’autres organes ou cellules saines du patient. L’utilisation de lymphocytes T autologues transformés montre ici son efficacité, chez des patients atteints de lymphome avancé, au point que 50% sont entrés en rémission complète. Des données prometteuses donc, à lire dans la revue Science Translational Medicine.
Les « CAR T-cells » sont des lymphocytes T du patient, « autologues », modifiés pour exprimer un récepteur chimérique capable de reconnaître un antigène tumoral et donc pour cibler spécifiquement les cellules cancéreuses. Les chercheurs du Cancer Fred Hutchinson Research Center ont testé cette stratégie chez 32 patients atteints de lymphome non hodgkinien (LNH) à stade avancé. Ces patients ont reçu ce traitement après une chimiothérapie. Cette phase de chimiothérapie, appelée « lymphodéplétion » est destinée à créer un environnement favorable aux cellules CAR T, leur permettant de mieux se développer dans le corps du patient. L'expérience montre que 50% des 18 patients du groupe CAR T présentent une réponse complète au traitement. Précisément, chez les 11 patients traités avec une dose intermédiaire, les chercheurs font état des données suivantes :
· Taux global de réponse : 82% (9/11)
· Taux de réponse complète : 64% (7/11)
· Syndrome sévère de relargage de cytokines : 9% (1/11)
· Neurotoxicité sévère : 18% (2/11)
Mieux ajuster pour plus d'efficacité et moins de toxicité : en contrôlant le mélange de cellules T que les patients reçoivent, les chercheurs peuvent préciser les relations doses de cellules et résultats des patients, ils pourraient donc, écrivent-ils dans un communiqué, accroître encore l'efficacité du traitement et réduire les effets secondaires toxiques : « Nous sommes en mesure d'ajuster la dose pour améliorer ce que nous appelons l'indice thérapeutique, l'impact contre la tumeur, avec une toxicité plus faible pour le patient ».
Bref, un nouvel espoir se confirme pour les patients atteints de cancers du sang.
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