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MAL de DOS : Les opioïdes pas plus efficaces qu’un placebo !

Actualité publiée il y a 1 année 4 mois 1 semaine
The Lancet
En pleine crise des opioïdes, ces conclusions retiennent l’attention : les opioïdes ne sont pas plus efficaces qu’un placebo à soulager les douleurs aiguës au dos et au cou (Visuel Fotolia 36349045)

En pleine crise des opioïdes, ces conclusions retiennent l’attention : les opioïdes ne sont pas plus efficaces qu’un placebo à soulager les douleurs aiguës au dos et au cou, conclut ce premier essai mondial mené sur le sujet à l’Université de Sydney. Ces nouvelles données qui intéresseront les patients comme les médecins, publiées dans le Lancet, font même valoir des risques en cas d’utilisation des opioïdes dans ces indications.

 

Réduire la surconsommation d'opioïdes est une priorité mondiale en santé publique. Les autorités médicales du monde entier avertissent qu'en raison du risque important de dépendance, les opioïdes ne doivent être utilisés que lorsqu'il est démontré que les avantages l'emportent sur les inconvénients.

 

Ici, en cas de les douleurs aiguës au dos et au cou, les chercheurs appellent à revoir les directives de traitement en déconseillant totalement l'utilisation d'opioïdes. Plus de 577 millions de personnes dans le monde souffrent périodiquement de douleurs lombaires et cervicales et 40 à 70% des personnes qui consultent avec ces problèmes de cou et de dos se voient prescrire des opioïdes pour leur douleur.

 

Pourtant, des études plus récentes ont révélé un changement d'orientation des traitements opioïdes vers les traitements non opioïdes pour la lombalgie, en démontrant l’efficacité de thérapies physiques et psychologiques et d’analgésiques simples tels que les anti-inflammatoires (AINS).

La prise en charge des lombalgies aiguës et des cervicalgies doit être totalement repensée

L'essai OPAL multisites, est mené auprès de 350 participants, suivis durant 1 an, souffrant de douleurs soudaines et généralement aiguë au dos ou au cou, répartis au hasard pour suivre un traitement de 6 semaines avec un opioïde couramment prescrit ou un placebo. Les 2 groupes ont également reçu des soins standard dont des conseils pour rester actifs. L’analyse révèle que :

 

  • à 6 semaines, les participants ayant pris des opioïdes n'ont pas obtenu plus de soulagement de la douleur que ceux ayant reçu le placebo ;
  • la qualité de vie et les niveaux de douleur lors du suivi à long terme sont même meilleurs dans le groupe placebo ;
  • les participants ayant reçu des opioïdes présentent déjà un risque significativement plus élevé de dépendance aux opioïdes à l’issue du traitement d’1 an.
  • Selon les directives actuelles de prise en charge des douleurs au dos et au cou, les opioïdes peuvent être considérés comme un dernier recours si toutes les autres options pharmacologiques ont échoué, cependant, cette étude va plus loin en démontrant que
  • les opioïdes ne devraient jamais être prescrits pour ces indications.

 

« Nous démontrons clairement qu'il n'y a aucun avantage à prescrire un opioïde pour la gestion de la douleur chez les personnes souffrant de douleurs aiguës au dos ou au cou et qu’au contraire les opioïdes peuvent causer des dommages à long terme, même avec un traitement de courte durée », conclut l’un des auteurs principaux, le Dr Christine Lin, clinicienne et chercheur au Sydney Musculoskeletal Health.

« Les opioïdes ne devraient pas être recommandés pour les douleurs aiguës au dos et au cou, point final ».

Pas même lorsque le patient ne répond pas à d'autres traitements médicamenteux.

 

« Notre étude apporte à la preuve que la prise en charge de première ligne des lombalgies aiguës et des cervicalgies devrait reposer sur la poursuite d’activités adaptées et sur de simples analgésiques comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens si nécessaire ».


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