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MALADIE PULMONAIRE CHRONIQUE : Preuves d’efficacité de l’acide hyaluronique

Actualité publiée il y a 3 années 10 mois 2 jours
Respiratory Research
L'inhalation de hyaluronane interfère à presque toutes les étapes du cycle de la maladie pulmonaire (Voir visuel), ce qui en fait un traitement puissant pour les maladies pulmonaires chroniques (Visuel Stavros Garantziotis, M.D.).

Naturellement produit par le corps, présent dans les poumons, l'hyaluronane ou acide hyaluronique représente une nouvelle classe de produits biologiques pouvant considérablement améliorer la santé pulmonaire des patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (ou BPCO) sévère, confirme cette étude menée par une équipe du National Institute of Environmental Health Sciences (NIEHS/NIH). La recherche, présentée dans la revue Respiratory Research, montre que l'inhalation de hyaluronane interfère à presque toutes les étapes du cycle de la maladie pulmonaire (Voir visuel), ce qui en fait un traitement puissant pour les maladies pulmonaires chroniques.

 

C’est une découverte, que cet effet bénéfique de l'inhalation d'hyaluronane (non fragmenté) sur la fonction pulmonaire de patients souffrant d'exacerbation sévère de la maladie pulmonaire obstructive chronique. L'hyaluronane, un sucre sécrété par les tissus vivants qui agit comme un échafaudage pour les cellules, est mieux connu pour son utilisation dans les cosmétiques comme hydratant pour la peau.

Mais dans cette étude, utilisé comme traitement de la maladie pulmonaire, l'hyaluronane a réduit la durée pendant laquelle les patients atteints de MPOC en soins intensifs avaient besoin d'assistance respiratoire, ainsi que le nombre de jours d'hospitalisation et les dépenses de santé associées.  

L'apport de l'hyaluronane, telle une nouvelle couche de protection pour "les poumons", permet de réduire l’inflammation

 Il y a plusieurs années, le Dr Stavros Garantziotis, co-auteur de l’étude et directeur médical de l'unité de recherche clinique du NIEHS avait montré que l'exposition à la pollution provoque la décomposition de l'hyaluronane dans les poumons en fragments plus petits. Ces fragments irritent les tissus pulmonaires et activent le système immunitaire, entraînant une constriction et une inflammation des voies respiratoires. Ses travaux avaient alors déjà suggéré l'inhalation de hyaluronane sain et non fragmenté peut permettre de réduire l'inflammation en réduisant l’effet néfaste des fragments plus petits d'hyaluronane : « Ces petits fragment irritent les tissus et activent le système immunitaire, conduisant à une inflammation. La réintroduction de l'hyaluronane, telle une nouvelle couche de protection permet de réduire l’inflammation ».

 

Le processus d’action décrypté : les chercheurs ont cultivé des cellules des voies respiratoires de patients atteints d'emphysème et ont observé comment le mucus se déplaçait dans les cellules. Ils observent alors que le mucus s'écoule plus facilement après l'administration d'hyaluronane. Ainsi, le composé améliore le transport et l’évacuation du mucus dans la maladie pulmonaire chronique.

 

Alors que les traitements de la MPOC comprennent les stéroïdes inhalés, les antibiotiques et les bronchodilatateurs, utiliser une molécule déjà présente dans le corps est un tout nouveau concept thérapeutique. L'objectif serait de passer aux essais cliniques, afin de préciser les doses et le mode d’administration.

 


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