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MÉDECINE RÉGÉNÉRATIVE : Du fil humain pour raccommoder les vaisseaux

Actualité publiée il y a 4 années 1 mois 3 jours
Acta Biomaterialia
Ces fils issus de feuillets de matrice extracellulaire vont permettre de raccommoder les vaisseaux abimés ou déchirés

Les maladies vasculaires sont les précurseurs et le facteur majeur des événements cardiaques, infarctus et AVC, qui représentent la première cause des décès dans le monde. Pouvoir réparer des vaisseaux malades, fragiles, bouchés, trop rigides ou sectionnés permettrait de réduire l’incidence de ce fléau de santé publique. L’équipe de Nicolas L’Heureux, chercheur à l’Inserm et expert en bioingénierie tissulaire a développé en laboratoire, des textiles humains tout neufs, destinés à réparer les vaisseaux endommagés. Ces fils issus de feuillets de matrice extracellulaire riches en collagène, documentés dans la revue Acta Biomaterialia, vont permettre de raccommoder les vaisseaux abimés ou déchirés. Une prouesse qui devra encore passer de nombreuses étapes de validation, chez l’animal, puis chez l’Homme.

Ces fils « humains », qui peuvent être « tissés, tricotés ou tressés » afin d’obtenir de multiples formes.

Du textile et des fils à partir de cellules humaines

 

L’équipe a travaillé à partir de cellules humaines, cultivées en laboratoire, afin d’obtenir une matrice extracellulaire humaine riche en collagène : « Nous avons obtenu des feuillets de matrice extracellulaire fins, mais très solides qui peuvent servir de matériel de construction pour remplacer les vaisseaux sanguins », explique Nicolas L’Heureux. A partir de ces feuillets, les chercheurs ont obtenu des fils « humains », qui peuvent être « tissés, tricotés ou tressés » afin d’obtenir de multiples formes.

 

Assembler ces fils de manière à pouvoir former des vaisseaux sanguins et remplacer ou réparer les vaisseaux endommagés sera la prochaine étape de l’équipe. Les nouveaux vaisseaux ainsi obtenus, composés de matériel biologique, auraient l’avantage d’être bien tolérés par les patients. « En effet, le collagène ne varie pas d’un individu à l’autre, ce qui suggère que ces vaisseaux ne seraient pas considérés par l’organisme comme un corps étranger ».

 

Il va s’agir maintenant, comme dans l’industrie textile, d’optimiser les techniques de production de ces « textiles humains » avant de pouvoir passer aux études chez l’animal, puis aux essais cliniques chez l’Homme.

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