MÉNOPAUSE: La DHEA, l'alternative vaginale prometteuse pour soulager les symptômes
Dyspareunie, sécheresse vaginale ou encore atrophie vulvo-vaginale ou syndrome génito-urinaire, ces symptômes post-ménopause ont peut-être « retrouvé » une alternative aux traitements classiques. Cet essai de phase III réhabilite en effet l’hormone DHEA (ou déhydroépiandrostérone) par voie intravaginale pour réduire l'inconfort vaginal après la ménopause.
Cet essai de phase III semble marquer un pas de plus vers l'approbation de l'hormone dans le traitement des symptômes de la ménopause. En effet, sa formulation sous forme d'ovules intravaginales pourrait apporter aux femmes qui ne peuvent ou ne souhaitent pas utiliser l'oestrogène intravaginale une alternative efficace pour soulager les symptômes et les douleurs vaginales après la ménopause.
Pour de nombreuses femmes, la ménopause entraîne une atrophie des tissus vaginaux, une sécheresse vaginale et un « milieu » vaginal plus alcalin moins propice à la sexualité et plus sensible aux infections vaginales et urinaires. Dans cet essai clinique, 84% des femmes présentent ainsi une sécheresse vaginale modérée à sévère. L‘étude, menée chez plus de 480 femmes, ménopausées, a testé chez 325 d'entre elles des ovules quotidiens à 0,5% de DHEA, soit 6,5 mg/ovule. Ces participantes traitées présentent des améliorations significatives après 12 semaines de traitement, vs placebo.
Sur un score de 0 à 3,
· la douleur « durant le sexe » (ou dyspareunie) perd 0,36 point vs placebo,
· la muqueuse vaginale est moins amincie, avec une augmentation de 8,44% des cellules superficielles et une diminution de 27,7% des cellules parabasales, des cellules précurseurs de cellules immatures,
· la sécheresse vaginale est réduite de 0.27 point,
· les secrétions vaginales augmentées de 86% à 121%,
· le pH vaginal rééquilibré de 0,66 point vers l'acidité.
Hormonal oui, mais à effet local : Si la DHEA reste un médicament hormonal, son mécanisme est décrit ici comme local avec des effets secondaires minimes. La DHEA se transforme en œstrogènes dans les cellules parabasales, incitant le processus de maturation qui les transforme finalement en cellules superficielles. Son action semble être cantonnée à ces cellules sans diffusion au-delà dans la circulation. Cela suggère que délivrée localement sous forme d'ovules intravaginale, la DHEA évite les risques associés à des niveaux d'hormones élevés.
Déjà « réputée » pour ses effets antivieillissement, la DHEA en ovules intravaginales fait ses preuves dans le traitement des symptômes associés à la ménopause. Mais dans l'attente de l'approbation de l'Agence américaine, FDA.
Lire aussi : MÉNOPAUSE: Le nouveau concept de syndrome génito-urinaire–
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