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MÉNOPAUSE PRÉCOCE et DÉPRESSION : Pourquoi cette association ?

Actualité publiée il y a 2 jours 10 heures 17 sec
Menopause
La dépression est souvent associée à la ménopause précoce : pourquoi et pour quelles raisons certaines femmes sont-elles plus à risque ? (Visuel Adobe Stock 178226988)

La dépression est souvent associée à la ménopause précoce : pourquoi et pour quelles raisons certaines femmes sont-elles plus à risque ? Cette étude menée au Départemnt d’endocrinologie reproductive du Centre Erasmus MC, publiée dans la revue Menopause, confirme l’association et précise les facteurs de risque.

 

La ménopause précoce peut être vécue comme un diagnostic bouleversant, aux conséquences physiques, psychologiques et sociales profondes. Les femmes concernées subissent non seulement les effets d’une carence en œstrogènes, mais aussi une perte souvent inattendue de la fonction reproductive. Certaines femmes sont plus affectées que d’autres par ces changements.

 

La ménopause prématurée ou insuffisance ovarienne prématurée ou primaire (IOP), est une affection caractérisée par un arrêt du fonctionnement normal des ovaires avant 40 ans. Cette condition est  associée à un risque accru de dépression et d'anxiété plus tard dans la vie. On estime que les femmes vivant une IOP ont

un risque multiplié par 3,3 de dépression et par 4,9 de troubles anxieux.

Ce risque s’explique par l'infertilité inattendue mais aussi par les effets de la carence en œstrogènes, dont les bouffées de chaleur, la sécheresse vaginale, la diminution de la densité minérale osseuse et un risque accru de maladies cardiovasculaires, entre autres. Pour certaines femmes, l'infertilité constitue un bouleversement des objectifs de vie, une perte de contrôle, une stigmatisation sociale et une perturbation du rôle social.

 

L’étude analyse les données de près de 350 femmes atteintes d'IOP afin d'identifier les variables spécifiques contribuant à l’incidence des symptômes dépressifs. L’analyse révèle :

 

  • une forte prévalence de la dépression chez les participantes : 29,9 % des participantes atteintes d'IOP présentent des symptômes dépressifs ;
  • Les facteurs de risque incluent non seulement l’âge jeune, mais la gravité des symptômes de la ménopause, le manque de soutien émotionnel et la fin et « le deuil » de la fertilité ;
  • l’hormonothérapie n’apparait pas comme un facteur de risque : aucune différence significative n’est observée concernant les symptômes dépressifs entre les femmes suivant un traitement œstroprogestatif et celles qui n’en n’ont pas, ce qui suggère le rôle majeur des facteurs psychosociaux ;
  • une cause génétique de l'IOP apparaît associée à une diminution des symptômes dépressifs ;
  • autre résultat inattendu : même si une charge plus importante de symptômes de la ménopause était indépendamment associée aux symptômes dépressifs, les bouffées de chaleur (en particulier les sueurs nocturnes) ne le sont pas.

Ces résultats soulignent

l'importance d'une prise en charge globale, prenant en compte les aspects physiques et psychologiques de la ménopause

dès le plus jeune âge.

 

« La forte prévalence des symptômes dépressifs chez ces femmes atteintes d'IOP souligne l'importance d'un dépistage systématique au sein de ce groupe de femmes plus vulnérable ».


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