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MICI : Le capteur qui avertit le patient à temps

Actualité publiée il y a 3 années 5 mois 2 semaines
IBD
Le dispositif prévient les patients atteints de MICI avant l'apparition des symptômes comme la diarrhée chez les patients atteints de la maladie de Crohn et l’urgence des selles chez les patients atteints de colite ulcéreuse (Visuel Université du Texas à Dallas)

Cette équipe de bioingénieurs de l’Université du Texas à Dallas nous présente dans la revue Inflammatory Bowel Diseases (IBD) un capteur portable sous forme de patch qui par l’analyse de la sueur « prévient » les personnes atteintes d'une maladie inflammatoire chronique de l'intestin (MICI) de la survenue d’une prochaine poussée inflammatoire, avant l'arrivée des premiers symptômes intestinaux.

 

Les MII ou MICI caractérisées par une réponse immunitaire et une inflammation chronique des cellules tapissant les intestins, et par des symptômes handicapants comme une grande fatigue, des douleurs abdominales, la diarrhée chez les patients atteints de la maladie de Crohn et l’urgence des selles chez les patients atteints de colite ulcéreuse, affectent des millions de personnes. Actuellement, les médecins mesurent l'inflammation intestinale par endoscopie, une procédure qui implique l'insertion dans l’œsophage, l’estomac et le duodénum d'un long tube mince permettant de visualiser les organes ou tissus internes. La procédure est trop invasive pour être régulièrement praticable dans le cadre d’une surveillance continue de la maladie.

Le dispositif semblable à un bracelet détecte 2 biomarqueurs clés associés à la MICI, l'interleukine-1β et la protéine C-réactive (CRP) (Schéma Université du Texas à Dallas)

Aider le patient à mieux contrôler sa MICI au quotidien

Le dispositif semblable à un bracelet détecte 2 biomarqueurs clés associés à la MICI, l'interleukine-1β et la protéine C-réactive (CRP). L'étude est également la première à établir que la CRP est présente dans la sueur humaine et la première à montrer que ces deux biomarqueurs peuvent être détectés dans la sueur. Le Dr Shalini Prasad, professeur de bio-ingénierie et auteur principal de l'étude précise que le dispositif « avertit » mais ne diagnostique pas. Le dispositif utilise la sueur passive, ce qui signifie que le patient n'est pas dans l’obligation de pratiquer une activité physique pour générer l’échantillon de sueur. La sueur est collectée sur une bande amovible et jetable, qui doit être changée quotidiennement.

 

Ce signal d'avertissement ne signifie pas que le patient a une poussée, mais lui laisse la possibilité d'intervenir de manière très précoce et suffisamment tôt, lorsqu’il peut encore répondre au traitement. Le dispositif pourrait également être utile aux médecins dans la surveillance du traitement.

Si l’étude apporte la preuve de concept de détection de ces 2 marqueurs dans la sueur passive et de leur association avec la MICI, le prototype doit encore être testé chez des patients volontaires atteints de MICI. Plus largement, la technologie pourrait ensuite être appliquée à d’autres maladies inflammatoires, y compris à l'augmentation des cytokines aux premiers stades d'une infection virale, comme le COVID-19.

 

Ce principe de microcapteur portable apporte également au patient la possibilité de s'impliquer activement dans la surveillance et la gestion de sa maladie. Cette gestion proactive pourrait ensuite permettre d’optimiser les soins au quotidien.

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