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MICROBIOME et CANCER : Déséquilibres bactériens et risque de cancer du sein

Actualité publiée il y a 7 années 1 mois 3 semaines
Oncotarget
Cette découverte de communautés spécifiques au cancer dans le microbiome du sein ouvre une nouvelle perspective dans la lutte contre le cancer du sein

Les chercheurs de la Cleveland Clinic précisent le lien entre les déséquilibres bactériens et le cancer du sein. En comparant la composition bactérienne de tissus mammaires sains et cancéreux, ils constatent des différences, en concentration de certaines espèces bactériennes -dont Methylobacterium-. Cette découverte expliquée dans la revue Oncotarget, ouvre une nouvelle perspective dans la lutte contre le cancer du sein : L’idée est d’utiliser la microbiomique pour précéder le développement du cancer du sein et le prévenir avec des probiotiques ou des antibiotiques.

 

Les bactéries qui vivent dans le corps, connues sous le nom de microbiome, influencent de nombreuses maladies. La plupart des recherches ont été menées sur le microbiome intestinal, ou encore le microbiome de la peau. Si les chercheurs ont longtemps soupçonné qu’il existe aussi un microbiome dans les tissus mammaires et qu’il pouvait jouer un rôle dans le développement du cancer du sein, ce microbiome n'a encore jamais été caractérisé. Cette équipe de recherche de Cleveland franchit donc une première étape vers la compréhension de la composition du microbiome dans le cancer du sein en identifiant des caractéristiques microbiennes spécifiques dans les tissus mammaires cancéreux. Avec bien entendu, l’objectif d’identifier un biomarqueur permettant de diagnostiquer le cancer du sein plus rapidement et plus facilement.

 

L'étude a examiné les tissus de 78 patientes ayant subi une mastectomie pour un carcinome invasif ou une chirurgie réparatrice. Les chercheurs ont également analysé la salive et l'urine des participantes pour déterminer la composition bactérienne de sites plus éloignés dans le corps. L'équipe constate ainsi des niveaux plus élevés de bactéries de type Methylobacterium dans les tissus atteints, mais aussi des niveaux accrus de bactéries gram-positives, dont Staphylococcus et Actinomyces dans les urines des patientes. D'autres recherches seront nécessaires pour préciser le rôle que ces organismes dans le cancer du sein.

 

Cibler ces bactéries spécifiques du cancer : c’est en effet l’idée qui s’impose, rendre l'environnement moins hospitalier pour les cellules cancéreuses et améliorer ainsi l’efficacité des traitements existants. L'étude fournit ainsi de premières données qui soutiennent l’intérêt d’une recherche plus poussée sur la création et l'utilisation de particules submicroscopiques chargées (nanoparticules),

ciblant ces bactéries pro-cancéreuses, en administrant des antibiotiques, par exemple, directement à la communauté bactérienne.


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