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MUSIQUE : L'émotion se lit dans la réponse neurale

Actualité publiée il y a 4 années 10 mois 2 jours
Scientific Reports
Pour certaines personnes, la musique est « spéciale » et « ça se lit » dans leur réponse neurale.

Pour certaines personnes, la musique est « spéciale » et « ça se lit » dans leur réponse neurale. Lorsque ces auditeurs « s’engagent », la musique synchronise leurs ondes cérébrales. Ainsi, en mesurant ses ondes cérébrales, il est possible de savoir ce qu'une personne ressent et ce qui rend pour elle la musique « si spéciale », conclut cette équipe du City College of New York, dans les Scientific Reports.

 

La musique a la capacité de nous captiver, de nous emporter littéralement. Et lorsqu’on « la suit de près », son par son, il en résulte une connexion quasi-affective. Cependant, en dépit de l’importance de la musique dans nos vies, il reste complexe d'étudier ce phénomène d’engagement en raison des limites de l'auto-évaluation. Cette équipe de chercheurs newyorkais a donc regardé, chez 40 participants, invités à participer à plusieurs expériences auditives, le comportement de leurs ondes cérébrales lors de l'écoute de différents types de musique et à différents niveaux de répétition (nombre d'expositions). Les chercheurs ont mesuré la synchronisation des ondes cérébrales des participants et constatent que plusieurs auditeurs engagés présentent des réponses neuronales en phase.

 

L’analyse des ondes cérébrales des participants révèle que :

  • Sur l’engagement : la corrélation entre auditeurs de leurs ondes cérébrales est une mesure de l'engagement ; ce premier constat pourrait contribuer à expliquer les phénomènes de « communion » de foule, parfois observés lors de certains concerts.
  • Sur la répétition : la musique a souvent tendance à être répétitive, à la fois en termes de structure musicale et de comportement d'écoute, mais on sait peu de choses sur la façon dont l'engagement change avec les expositions répétées. L’étude montre que des expositions répétées induisent une réduction de la corrélation entre les participants, mais seulement pour des morceaux familiers. En revanche, les participants ayant reçu une formation musicale conservent plus longtemps cette corrélation entre auditeurs et donc leur engagement, lors d'expositions à des styles de musique inconnus.

 

 

Dans l’ensemble, l’étude suggère que l’observation comparative des ondes cérébrales d’un sujet peut constituer un marqueur de son engagement, un engagement qui diminue avec les expositions répétées sauf chez les musicologues.

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