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NEUROPATHIE des PETITES FIBRES : Des brûlures et des picotements dans les pieds ?

Actualité publiée il y a 2 années 3 mois 3 semaines
Neurology
Cet examen de cas de neuropathie des petites fibres appelle à une prise en charge adaptée (Visuel Fotolia 37681655)

Le nombre de personnes souffrant d'engourdissements, de picotements et de douleurs aux pieds sans cause particulière connue (neuropathie idiopathique), a tendance à augmenter, écrivent ces auteurs de la Mayo Clinic (Rochester) qui précisent la prévalence, l’étiologie et la symptomatologie de ce type spécifique de neuropathie périphérique. Leur recherche, publiée dans la revue Neurology®, la revue médicale de l'Académie américaine de neurologie précise ainsi le tableau clinique de la neuropathie des petites fibres, un tableau différent de celui de la neuropathie des grandes fibres.

 

Si dans de nombreux cas, les deux types de neuropathie sont associés, cet examen de cas de neuropathie des petites fibres appelle à une prise en charge adaptée, qui débute par un dépistage des troubles cardiaques et un contrôle de la glycémie afin de détecter un éventuel diabète.

Les symptômes doivent inciter à consulter

L’examen des dossiers et le suivi sur 6 ans de 94 patients diagnostiqués avec une neuropathie des petites fibres dans le comté d'Olmsted (Minnesota) et la comparaison de leurs données de santé avec celles de 282 témoins appariés pour l’âge et le sexe exempts de neuropathie, révèle de premières données sur la maladie :

 

  • L’incidence de la maladie, ici estimée à 13,3 pour 100.000 personnes ;
  • la croissance du taux augmente au cours des 6 années de l'étude ; mais « cette augmentation pourrait être due en partie à une plus grande sensibilisation », explique l'auteur de l'étude, le Dr Christopher J. Klein, de la Mayo Clinic, membre de l'American Academy of Neurology.
  • l’IMC semble en cause dans la hausse : l’auteur ajoute en effet que l'augmentation de la prévalence du surpoids et de l’obésité pourrait également être en cause. Un IMC élevé est un facteur de risque connu de diabète, de triglycérides élevés et de neuropathie. Ainsi, les participants atteints de neuropathie présentaient dans l’étude, un IMC moyen de 30,4, vs 28,5 pour les témoins exempts de neuropathie ;
  • environ 50 % des personnes atteintes de neuropathie souffrent de diabète vs 22 % des personnes exemptes de neuropathie ;
  • les personnes atteintes de neuropathie sont plus susceptibles de souffrir d'insomnie (86% vs 54%) et de subir des crises cardiaques (46% vs 27%) ;
  • les personnes atteintes de neuropathie sont également plus susceptibles de prendre des opioïdes pour soulager la douleur ;
  • enfin, dans 67% des cas de neuropathies des petites fibres, aucune cause n'a pu être déterminée (neuropathie idiopathique) ;
  • 36% des participants atteints de neuropathies des petites fibres ont développé ensuite une neuropathie des grosses fibres,

et cela, en moyenne 5 ans plus tard.

 

Ces données ont des implications pour les personnes qui présentent des symptômes de neuropathie des petites fibres, dont la détection des troubles cardiaques et/ou d’une hyperglycémie.

 

Car « si la plupart de ces patients atteints de neuropathie idiopathique ne développent pas de déficiences ou d'incapacités majeures, elles présentent de nombreuses autres affections et un risque accru de crise cardiaque », concluent les chercheurs.

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