OBÉSITÉ : Et si on méditait en pleine conscience ?
Cette pratique, thérapeutique, centrée sur l’attention, s’avère capable réduire le stress chez les personnes en surpoids et obèses, révèle cet essai clinique randomisé de la Penn State, présenté dans la revue Obesity. Ainsi, chez des femmes en surpoids ou souffrant d'obésité, la méditation en pleine conscience semble réduire le stress mais aussi les taux de glycémie à jeun.
Le contexte de l’étude est la prévalence impressionnante du surpoids aux Etats-Unis -soit plus des deux tiers des adultes -qui engage à renforcer la panoplie des thérapies possibles, contre le risque d’obésité bien sûr mais aussi de ses comorbidités dont le diabète et les maladies cardiovasculaires. Or, le stress est un facteur d’exacerbation de l'obésité et de ses comorbidités car il empêche l'adoption de comportements sains, en modifiant l'axe hypothalamique-hypophysaire-surrénal et en influant sur système nerveux sympathique et en favorisant une inflammation chronique croissante. L’idée est donc ici de documenter l’efficacité d’une intervention ciblant le stress dans l'obésité.
Or la méditation en pleine conscience est une alternative de mieux en mieux documentée pour son efficacité à lutter contre de nombreux troubles mentaux, dont les troubles anxieux et la dépression, mais aussi dans la prise en charge de symptômes neuropathiques dont la douleur. La réduction du stress axée sur la conscience pourrait donc bien être bénéfique pour réduire le stress et le risque cardio-métabolique chez les patients souffrant de surpoids ou d'obésité. La méditation en pleine conscience a déj fait ses preuves dans la réduction du stress chez différents groupes de patients.
L’étude a suivi, durant 16 semaines, 86 femmes invitées à suivre un programme de 8 semaines de méditation en pleine conscience, ou bien à recevoir des conseils sur la santé. L’expérience montre que la méditation en pleine conscience a permis de réduire considérablement le stress et a entraîné des effets bénéfiques sur le taux de sucre dans le sang. Cependant, aucun changement significatif dans la pression sanguine, le poids ou la résistance à l'insuline, n’a été identifié avec la méditation.
On retiendra donc l’effet anti-stress bien sûr, mais aussi un effet glycémique bénéfique chez les femmes souffrant de surpoids ou d'obésité. Ces premiers résultats qui pourraient avoir d’importantes implications sur le rôle possible de la méditation dans la prévention et la prise en charge du diabète chez les patients souffrant d'obésité incitent à de plus larges études.
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