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OBÉSITÉ : La petite protéine qui brûle les graisses

Actualité publiée il y a 1 année 3 mois 3 semaines
Science Advances
Cette équipe est parvenue à visualiser au niveau atomique, une petite protéine qui permet aux tissus adipeux brun de brûler les calories sous forme de chaleur (Visuel Adobe Stock 233716499)

Après des dizaines d'années de recherche, à l'aide d’un microscope électronique cryogénique de dernière génération, cette équipe de la Penn Medicine est parvenue à visualiser au niveau atomique, une petite protéine qui permet aux tissus adipeux brun de brûler les calories sous forme de chaleur. Ces travaux, publiés dans la revue Science Advances, qui viennent compléter les nombreuses recherches en cours sur le tissu adipeux brun, l’une des principales pistes pour lutter contre l’obésité. Ces travaux éclairent ainsi le rôle bien particulier de cette protéine dans les cellules graisseuses brunes, et la désignent comme une cible prometteuse pour la perte de poids.

 

L’équipe de la Penn révèle ici des détails clés sur les cellules graisseuses et, plus largement, marque avec cette étude, une étape vers de nouveaux traitements contre l'obésité et le diabète. La protéine « de découplage mitochondriale 1 » (UCP1) en question, joue un rôle clé dans les cellules de graisse, en conférant à la graisse brune sa capacité toute particulière à brûler des calories sous forme de chaleur pour maintenir une température corporelle stable.

Graisse : plutôt brune que blanche

La graisse brune ou tissu adipeux brun décompose le sucre dans le sang (glucose) et les molécules de graisse, générant de la chaleur en réponse aux températures froides, aidant à maintenir une température corporelle normale. La majorité de la graisse chez l'homme est de la graisse blanche, et l'accumulation d'une trop grande quantité de graisse blanche contribue à l'obésité et à d'autres troubles cardiométaboliques.

 

Mieux comprendre comment fonctionne le tissu adipeux brun peut permettre d’identifier des cibles pour lutter contre l'obésité et réduire les niveaux de glucose du sang, donc mieux contrôler le diabète. C’est bien l’objectif de cette équipe qui travaille depuis des dizaines d’années sur la structure et le fonctionnement de la fameuse protéine UCP1 et révèle aujourd’hui les premières conclusions de cette analyse par microscopie électronique de nouvelle génération.

 

Le rôle clé et vital d’UCP1 : chez les mammifères, UCP1 confère justement à la graisse brune une capacité spécialisée à brûler des calories. Activée par les acides gras, UCP1 court-circuite les mitochondries, ces minicentrales électriques de la cellule pour générer de la chaleur et notamment permettre au corps de réguler sa température par « thermogenèse ».

 

L’identification d’UCP1, de sa structure et de sa fonction critique dans la combustion des graisses ouvre une toute nouvelle option, accroître ses niveaux ou développer des analogues avec l’objectif cette fois de bruler la mauvaise graisse blanche.


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