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OBÉSITÉ : Et si on travaillait un peu sur la mentalité ?

Actualité publiée il y a 6 années 3 mois 4 semaines
SSIB
Une simple instruction mentale, qui vient modifier la façon de penser à l'approche des repas peut permettre de réduire significativement l’apport calorique.

Et si l’on pensait un peu, avant de manger, aux effets de l’alimentation sur la santé ? L'état d'esprit au moment du repas peut aussi impacter sur les choix et les apports alimentaires et sur la réponse du cerveau aux aliments, suggère cette étude de l'Université de Tübingen (Allemagne), qui attaque, elle-aussi, mais sur un axe original, l’hyperphagie et l’obésité sous l’angle mental. L’étude, présentée au 26è Congrès annuel de la Society for the Study of Ingestive Behavior, montre toute l’influence d’une « mentalité santé » dans le maintien d’un poids de …santé.

 

En fait, une simple instruction mentale, qui vient modifier la façon de penser à l'approche des repas peut permettre de réduire significativement l’apport calorique. Ici, les chercheurs encouragent les participants à se concentrer sur différents types d'informations « santé » en amont de leur repas et ils voient la taille des portions changer ! Adopter un état d'esprit axé sur la santé produit en effet de meilleurs résultats, c’est-à-dire des choix alimentaires plus sains, que de se concentrer sur le plaisir ou le désir de « s’empiffrer ».

 

Une mentalité « santé » peut contribuer à un meilleur contrôle des apports alimentaires : L'apport alimentaire quotidien dépend fortement de la taille des portions alimentaires, rappelle l’auteur principal, Stephanie Kullmann : « L'augmentation de l'obésité depuis les années 50 est directement liée à l'augmentation des portions. Or modifier la mentalité du sujet, avant le repas, peut induire l’effet inverse, le contrôle des portions alimentaires ». Une étude récente, citée par les auteurs, montre ainsi, par scintigraphies cérébrales que l’approche « mentalité santé » peut déclencher une activité dans le cortex préfrontal liée à la maîtrise de soi lors des repas. Cette nouvelle étude démontre comment ce changement d'état d'esprit peut réellement aider les personnes en surpoids ou obèses.

 

Santé, plaisir ou satiété ? L’étude est menée auprès de participants de poids normal, en surpoids, ou souffrant d'obésité. Les participants ont été invités à se concentrer sur les effets possibles de la nourriture soit sur la santé, soit sur la notion de plaisir, soit sue un objectif de satiété, alors qu’ils choisissaient les portions des aliments proposés. A titre de repère, les participants avaient été invités à faire ce même choix, mais sans instruction aucune. L’expérience montre que par rapport à cette absence de mise en condition, les participants de toutes les catégories de poids choisissent des portions plus petites lorsqu'ils ont été invités à penser aux effets de l’alimentation sur la santé. En revanche, ceux qui visaient la satiété se sont servi des portions plus importantes. Ceux qui mangeaient par plaisir et en particulier les participants obèses, ont choisi des portions plus grandes que les participants de poids normal. Enfin, ces comportements trouvent leur illustration dans l’activité cérébrale, avec une réponse accrue dans les zones impliquées dans le goût, la récompense et la régulation physiologique.

 

Cette influence de la mentalité avant le repas, sur les choix alimentaires, peut contribuer à rompre le cercle vicieux observé dans l'obésité, concluent les chercheurs : « Se concentrer sur la nourriture pour le plaisir conduit à des portions exagérées et à des réponses cérébrales de moins en moins satisfaisantes.

 

Le message encourageant de cette étude est que tous les participants, quels que soient leurs poids répondent positivement à cette instruction d'état d'esprit sain, suggérant que cette approche devrait être intégrée dans les stratégies de gestion ou de perte de poids.


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