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OBÉSITÉ : Les 3 facteurs prédictifs du risque à l’adolescence

Actualité publiée il y a 4 années 5 mois 4 jours
International Journal of Obesity
L’IMC de la mère et de l’enfant et le niveau d’études de la mère semblent prédire le développement ou la résolution des problèmes de poids à l'adolescence.

Cette étude du Murdoch Childrens Research Institute (Australie) révèle 3 facteurs simples permettant de prédire si un enfant en bonne santé sera en surpoids ou atteint d’obésité à l'adolescence. La recherche publiée dans l’International Journal of Obesity montre également que les enfants qui sont en surpoids ou obèses aux âges de 2 à 5 ans ont extrêmement peu de chance de résoudre leurs problèmes de surpoids à l'adolescence lorsque ces trois facteurs prédicteurs du risque sont déjà présents.

 

Ainsi, l’indice de masse corporelle (IMC) de la mère et de l’enfant (à compter de l’âge de 6-7 ans en particulier) ainsi que le niveau d’études de la mère semblent prédire le développement ou la résolution des problèmes de poids à l'adolescence.

3 indices simples du risque d’obésité à l’adolescence

L’étude a suivi les données de taille et de poids ainsi que 23 autres marqueurs cliniques possibles dont la durée de l'allaitement et la pratique de l’activité physique à différents âges de l’enfance chez 3.469 participants bébés suivis depuis leur naissance et 3.276 enfants participant à la Longitudinal Study of Australian Children. L’analyse constate que :

  • chaque unité d’IMC supplémentaire chez l'enfant à l’âge de 6-7 ans multiplie par 3 le risque de surpoids à l’âge de 14-15 ans et réduit de moitié les chances d’être revenu, au même âge, à un poids de santé ;
  • chaque unité d’IMC supplémentaire chez la mère lorsque l'enfant est âgé de 6-7 ans accroît son risque de surpoids de 5% à 14-15 ans et réduit d’environ 10% ses chances de regagner un poids de santé ;
  • les enfants de mères titulaires d'un diplôme universitaire présentent un risque plus faible d'obésité et ont une probabilité plus élevée, lorsqu’ils sont en surpoids entre 2 et 5 ans, de retrouver un poids de santé à l'adolescence. Indirectement, le niveau d’étude de la mère impacte l'alimentation et les choix de pratique d'exercice de la famille.

 

Ces 3 marqueurs apparaissent les plus sensibles pour prédire le risque de surpoids et d’obésité à l’adolescence. Curieusement, des facteurs comme une mauvaise alimentation, une faible activité physique et d'autres facteurs de mode de vie ne permettent pas de prédire avec autant de spécificité les résultats en termes de poids à l’adolescence.

 

3 facteurs et un écart considérable de prévalence du surpoids à l’adolescence : l’auteur principal, le Dr Kate Lycett explique que la prévalence du surpoids ou de l’obésité à l'âge de 14-15 ans est réduite de 13% chez les enfants ne présentant aucun de ces 3 facteurs de risque à l'âge de 6 à 7 ans vs 71% chez ceux qui présentent, au même âge, ces 3 facteurs prédictifs du risque.

 

3 indices pour mieux prévenir le risque d’obésité dès l’enfance : bien évidemment ces 3 facteurs prédictifs pourraient aider les médecins et les pédiatres à prédire quels enfants risquent de développer un surpoids et à apporter des conseils aux parents. D’autant que l’étude le montre bien, les enfants qui sont en surpoids ou obèses à l’âge de 2 à 5 ans ont peu de chance de résoudre leurs problèmes de poids à l'adolescence lorsque ces facteurs de risque sont présents.

 

Bientôt un simple score de risque ? Alors que jusqu'à présent, la plupart des études ont négligé ces facteurs "prédictifs" de l’obésité à l’adolescence ou au début de l’âge adulte et que pourtant la lutte contre obésité est une priorité en Santé publique, cette étude apporte des indices, aux médecins pour des interventions de prévention précoce, dès la fin de la petite enfance.

Avec, à la clé, des bénéfices considérables, car l'obésité est associée à un risque accru de maladie cardiovasculaire, de diabète, de cancer et de mortalité prématurée et pour des générations.

 

 

Une combinaison des données sur ces trois facteurs de risque faciles à obtenir pourrait considérablement aider les médecins et les parents aussi, à prendre les décisions appropriées pour prévenir l’obésité à l’adolescence mais aussi à ne pas mettre en œuvre des mesures inutiles pour des enfants qui n’en n’ont pas réellement besoin.

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