PARENTALITÉ : 64 % des nouveaux papas prennent moins de 2 semaines de congé de paternité

Les pères ne prennent toujours que peu de congé de paternité, après la naissance de leur bébé, observe cette équipe de l’Université Northwestern (Illinois) avec cette enquête, la première du genre à avoir suivi les pères, de la grossesse de leur partenaire à la première année de vie de l'enfant. Les conclusions, présentées dans la revue Pediatrics, alertent sur cette absence de congé qui signifie une perte de chance pour le père, de créer des liens avec son bébé mais aussi de soutenir la mère.
De nombreuses recherches ont déjà démontré le rôle clé et indispensable des jeunes pères dans la santé et le bien-être des enfants et de la famille : notamment en aidant les mères, en particulier à allaiter plus longtemps, en développant un lien affectif indispensable au bébé et en contribuant à assurer sa sécurité.
« Ce n'est pas toujours une période facile, les parents manquent de sommeil, mais cela fait partie de la vie et de la responsabilité de père », rappelle l’un des auteurs principaux, Clarissa Simon, chercheur à la Northwestern University Feinberg School of Medicine et au Lurie Children’s :« Les pères peuvent et doivent vivre les joies et les peines de la parentalité, et la meilleure façon d'y parvenir est de prendre une pause pour passer du temps avec leur nouveau-né sans avoir pour autant d’obstacles financiers ni de facteurs de stress comme la peur de perdre son emploi ».
« L’implication du père dès le début facilite la transition vers la paternité »
L’étude est en effet la première à décrire les pratiques de congé parental ainsi que les tendances et les facteurs liés à la prise, par le père du congé parental. Elle analyse les données de 261 pères participant à la la Pregnancy Risk Assessment Monitoring System for Dads (PRAMS for Dads survey), menée à la Northwestern et interrogés 2 à 6 mois après la naissance de leur enfant, entre octobre 2018 et juillet 2019. L’analyse révèle que :
- sur les 261 répondants, 240 travaillaient pendant la grossesse de la mère de leur enfant ;
- parmi les pères salariés, 73 % ont déclaré avoir pris un congé (payé ou non) ;
- parmi les pères ayant pris un congé, 53 % ont déclaré avoir pris au moins un congé payé ;
-
seul 1 père sur 3 a pris plus de 2 semaines de congé parental ;
- le principal obstacle à la prise d'un congé, qu'il soit ou non plus long, était la peur de perdre son emploi ;
- si les congés payés étaient plus ouverts aux pères, ceux-ci les prendraient avec moins d’hésitation.
Un constat spécifiquement américain ? Pas vraiment. « Les recherches menées à l'étranger montrent clairement que les pères souhaitent être présents et impliqués auprès de leurs nouveau-nés, mais que la réalité est toute autre ».
Alors que cette implication est largement démontrée comme bénéfique pour le bébé, pour la mère et pour le père également, il s’agit donc de mettre en place des politiques qui soutiennent et encouragent la prise du congé de paternité durant les premières semaines de vie de l’enfant.
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