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PARKINSON : La maladie se lit 15 ans avant dans le LCR

Actualité publiée il y a 3 jours 15 heures 12 min
EMBO Molecular Medicine
Le mauvais repliement de la protéine Alpha-synucléine toxique pourrait se lire dans les fluides corporels, précisément à ce stade dans le dans le liquide céphalorachidien (LCR) plus de 15 années avant l’apparition de la maladie de Parkinson (Visuel Adobe Stock 380627309)

Le mauvais repliement de la protéine Alpha-synucléine toxique pourrait se lire dans les fluides corporels, et précisément des années avant dans le dans le liquide céphalorachidien (LCR) : soit plus de 15 années avant l’apparition de la maladie de Parkinson. Ce nouveau test, développé par des biologistes et des neuroscientifiques de la Ruhr-University Bochum permet un diagnostic fiable à un stade plus que précoce, mais peut aussi éclairer la progression de la maladie et surveiller la réponse au traitement. Ces travaux, publiés dans la revue EMBO Molecular Medicine, ouvrent non seulement de nouvelles approches diagnostiques, mais vont certainement contribuer au développement de nouvelles substances actives et à l’évaluation de leur efficacité lors d'essais cliniques.

 

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative généralement diagnostiquée à un stade avancé sur la base de symptômes cliniques, principalement de troubles moteurs. Cependant, à ce stade, le cerveau est déjà gravement et irrémédiablement endommagé. De plus, le diagnostic est difficile et souvent erroné, car la maladie prend de nombreuses formes et les symptômes se superposent à ceux d'autres troubles.

 

La maladie de Parkinson se caractérise par la perte de neurones dopaminergiques, ce qui entraîne généralement une aggravation des troubles moteurs à mesure que les symptômes progressent. Des suppléments de dopamine peuvent compenser cette perte et soulager temporairement les symptômes.

 

Le mauvais repliement de l'alpha-synucléine (αSyn), une protéine clé, passant de structures hélicoïdales α à des structures riches en feuillets β, joue un rôle crucial dans le développement de la maladie de Parkinson. L’un des auteurs principaux, le Dr Klaus Gerwert, ajoute : « Ce repliement anormal rend la protéine collante, ce qui conduit à la formation de complexes plus volumineux, appelés oligomères. Ces oligomères produisent alors de longs filaments fibrillaires et provoquent leur agrégation en corps de Lewy macroscopiques dans le cerveau ».

L’exploitation de ce biomarqueur dans le liquide céphalorachidien 

va permettre un diagnostic fiable à un stade précoce

 

L’étude menée à partir de 2 cohortes cliniques indépendantes réunissant un total de 134 participants, et de l’analyse d'échantillons de liquide céphalorachidien, démontre que :

 

  • ce mauvais repliement de l'αSyn dans les fluides corporels constitue un biomarqueur viable pour le diagnostic de la maladie de Parkinson-avec une sensibilité et une spécificité, supérieures à 90 %.

 

La plateforme betaSENSE qui a permis l’analyse via iRS (immuno-infrared sensor) avait déjà été mise en œuvre avec succès pour le diagnostic de la maladie d'Alzheimer. Dans le cas de l’Alzheimer, il avait été démontré que le mauvais repliement du biomarqueur β-amyloïde (Aβ) peut également indiquer le risque de démence Alzheimer avec une grande précision

jusqu'à 17 ans avant le diagnostic clinique.

Grâce à cette approche, cela pourrait être bientôt possible pour la maladie de Parkinson.


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