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PARKINSONISME : Les statines pour le prévenir ?

Actualité publiée il y a 1 année 10 mois 3 semaines
Neurology
Les statines, une option prometteuse contre le parkinsonisme (Visuel Adobe Stock 96009909)

Les statines peuvent-elles réduire le risque de parkinsonisme plus tard dans la vie ? Et pas seulement chez les personnes à cholestérol élevé ? Cette équipe de la Rush University (Chicago) suggère que les personnes utilisant des statines encourent en effet un risque réduit de parkinsonisme, lié à l’effet protecteur des statines sur les artères du cerveau. Des résultats présentés dans Neurology®, la revue de l'American Academy of Neurology, « passionnants, car les troubles du mouvement chez les personnes âgées qui relèvent du parkinsonisme sont courants, souvent débilitants et généralement incurables ».

 

Les statines sont des médicaments utilisés pour réduire le cholestérol dans le sang et protéger contre l'athérosclérose ou l’accumulation de plaque d’athérome dans les artères qui peut entraîner une rigidité artérielle, puis une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral (AVC).

 

Le parkinsonisme regroupe un certain nombre d'affections neurologiques qui entraînent, comme la maladie de Parkinson, des problèmes de mouvement, notamment des tremblements, un ralentissement et une raideur des mouvements, mais dont l'étiologie est différente. Cette étude suggère que les personnes âgées suivant un traitement par statine, présentent un risque significativement réduit (de 16 %) de parkinsonisme plus tard dans la vie.

Les statines, un effet cérébrovasculaire protecteur

L'étude a porté sur 2.841 participants, âgés en moyenne de 76 ans exempts de parkinsonisme à l’inclusion, et dont 936 (soit 33 %), prenaient des statines. Les participants ont été évalués chaque année pendant un suivi de 6 ans pour vérifier leur observance et identifier d’éventuels signes cliniques de parkinsonisme. Etaient considérés comme atteints de parkinsonisme les participants présentant au moins 2 des symptômes suivants : tremblements, raideur, démarche parkinsonienne (petits pas traînants), lenteur générale des mouvements ou bradykinésie.

 

  • À la fin de l'étude, 1.432 participants, soit 50 %, ont développé des signes de parkinsonisme ;
  • parmi les 936 personnes prenant des statines, 45%, ont développé un parkinsonisme au cours du suivi ;
  • c’est le cas de 53% des participants ne prenant pas de statines ;
  • après prise en compte des facteurs de confusion possibles dont l'âge, le sexe et les facteurs de risque vasculaire comme le tabagisme et le diabète, les participants prenant des statines présentent donc un risque réduit de 16 % de parkinsonisme ;
  • des statines à plus forte dose sont également associées à un risque encore réduit de 7 % (vs statines à faible dose) ;
  • l’examen du cerveau de 1.044 participants décédés au cours de l'étude révèle un risque (ou une incidence) réduit de 37 % d’athérosclérose, avec les statines.

 

Si des recherches complémentaires restent nécessaires, les statines apparaissent comme une option thérapeutique prometteuse pour prévenir ou réduire les effets du parkinsonisme chez les personnes âgées,

 

et pas seulement chez les personnes ayant un taux de cholestérol élevé ou à risque d'accident vasculaire cérébral.

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