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PERTE de POIDS : Gastrokine, la protéine qui fait de la résistance

Actualité publiée il y a 2 années 11 mois 3 semaines
Scientific Reports
Gastrokine-1 (GKN1), une protéine produite exclusivement et en abondance dans l'estomac semble freiner toute perte de poids (Visuel Adobe Stock 335775375).

Chez certains, Gastrokine-1 (GKN1), une protéine produite exclusivement et en abondance dans l'estomac semble freiner toute perte de poids. Ces travaux de scientifiques de l'Université de l'Indiana décrivent pour la première fois le rôle majeur de GKN1 dans le développement de l'obésité. En démontrant que son inhibition réduit la prise de poids et de graisse corporelle, ces travaux, publiés dans les Scientific Reports, désignent une cible inédite et suggèrent une nouvelle voie pour lutter contre le surpoids.

 

De précédentes recherches avaient suggéré que GKN1, résistante à la digestion, pouvait donc passer dans l'intestin et interagir avec les microbes de l'intestin. Dans cette étude, les chercheurs de l’Indiana, montrent que son inhibition peut faire une grande différence dans la gestion du poids. « Bien que l'alimentation et l'exercice soient les facteurs majeurs de maintien d'un poids santé, certaines personnes qui observent ces principes de mode de vie, ont des difficultés à perdre du poids », souligne l’auteur principal, le Dr David Boone, professeur agrégé de microbiologie et d'immunologie à IU School of Medicine.

Sans GKN1, la perte de poids devient plus facile

L’équipe a effectué une analyse du microbiome de souris modèles avec et sans protéine GKN1. Les chercheurs ont pris en compte l'apport alimentaire et calorique, la dépense énergétique, la glycémie, les taux d'insuline et de triglycérides, les niveaux d’inflammation, et ont surveillé par IRM la composition corporelle. Cette analyse montre que :

 

  • les souris privées de GKN1 stockent moins de graisse et présentent un poids corporel inférieur, un taux plus élevé de masse maigre en dépit d’un apport alimentaire similaire ;
  • soumises à un régime riche en graisses, les souris privées de GKN1 résistent mieux à la prise de poids ou à l’augmentation de la masse grasse ou encore à l’inflammation hépatique (foie gras) ;
  • l’inhibition de la protéine GKN1 n’induit -chez la souris- aucun effet indésirable sévère, de type cancer, diabète, perte d'appétit, troubles digestifs ou inflammation.

 

Des essais cliniques sont nécessaires pour valider l’innocuité et l'efficacité du blocage de GKN1 chez l’Homme, pour prévenir l'obésité, mais ces premiers résultats sont très prometteurs, soulignent les chercheurs.

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