PERTE de POIDS : La neurohormone qui contrôle la prise alimentaire

Cette recherche menée à l’Université Queen Mary (Londres) aboutit à la découverte d’une neurohormone ancienne qui contrôle l'appétit. Cette hormone, la bombésine, toujours présente dans l'étoile de mer commune (Asterias rubens) contrôle un mécanisme de rétraction gastrique qui atteint environ 50 % après 6 minutes. Cette recherche fondamentale publiée dans les Actes de l’Académie des Sciences américaine (PNAS), non seulement apporte à notre compréhension de l'histoire évolutive des neurohormones, mais ouvre, avec la découverte de la bombésine et de sa fonction « vieille » d’un demi-milliard d'années, une toute nouvelle piste de médicaments pour la perte de poids.
Cette neurohormone qui contrôle l'appétit par le biais de la rétraction de l’estomac -ou du volume gastrique- a une origine évolutive ancienne : la molécule appelée bombésine, et qui induit la satiété, est présente non seulement chez l'Homme et d'autres vertébrés, mais aussi chez les étoiles de mer et leurs cousines marines.
La bombésine réduit à la fois la prise alimentaire et la fréquence des repas
Ce petit peptide, joue un rôle essentiel dans la régulation de la faim en signalant que nous avons assez mangé. Mais son histoire ne commence pas avec les humains, ni même avec les mammifères : Des neurohormones de type bombésine ont contrôlé l'appétit chez les animaux bien avant l'apparition des premiers vertébrés sur Terre. Son nom vient d’une espèce de crapaud (Bombina bombina) dont la peau a permis d'isoler le peptide pour la première fois. Des études chez l’animal ont montré qu’injectée à des mammifères, la bombésine permet de réduire la taille des repas ou prise alimentaire, et d'allonger l'intervalle entre les repas.
La bombésine, un acteur du système naturel de régulation de la prise alimentaire : alors que des composés imitant l'action de la bombésine sont en cours de développement pour le traitement de l'obésité, l’équipe du Dr Maurice Elphick de l'Université Queen Mary de Londres, en analysant les génomes d'invertébrés, a découvert des gènes codant pour des neurohormones de type bombésine chez l'étoile de mer commune (Asterias rubens) et d'autres échinodermes, comme les oursins et les concombres de mer.
Grâce à la spectrométrie de masse, les scientifiques ont pu décrypter la structure moléculaire de bombésine d'étoile de mer, appelée ArBN, effectuer sa synthèse chimique et son analyse. Des expériences révèlent que l'ArBN provoque une contraction de l'estomac ce qui induit l’étoile mer à cesser de se nourrir. De plus, l'ArBN retarde également le repas suivant.
Ce décryptage du rôle de la bombésine dans la régulation de l'appétit, ici chez l’étoile de mer, éclaire les origines évolutives du comportement alimentaire chez les animaux. Mais, pour l’Homme, elle inspire, après le succès des agonistes du GLP-1, une nouvelle classe de médicaments favorisant la perte de poids
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