Découvrez nos réseaux sociaux
Actualités

PERTE de POIDS : Supprimer les glucides pour éliminer la graisse mais préserver le muscle

Actualité publiée il y a 3 années 7 mois 2 semaines
Nutrition and Metabolism
L’étude corrige également l’image diététique des œufs en accord avec les recherches récentes ayant démontré l'impact négligeable du cholestérol alimentaire sur le cholestérol sanguin. (Visuel Fotolia)

Cette étude d’une équipe de nutritionnistes de l’Université d'Alabama à Birmingham (UAB) confirme tous les bénéfices, cette fois chez des personnes âgées souffrant d’obésité, d’un régime de 8 semaines, pauvre en glucides. L’étude, publiée dans la revue Nutrition and Metabolism montre qu’un tel régime, au-delà de la perte de poids attendue, permet des améliorations de la composition corporelle, de la distribution des graisses et de la santé métabolique mais sans « toucher » à la masse musculaire.

 

Les personnes âgées obèses encourent un risque particulièrement élevé de développer une maladie cardiométabolique telle que le diabète de type 2 et/ou une maladie cardiovasculaire. Plutôt que la masse graisseuse totale, le dépôt de graisse dans certaines zones, telles que dans la cavité abdominale et le muscle squelettique (graisse abdominale ou viscérale), favorise ce risque de maladie.

8 semaines pour perdre du poids mais pas de muscle

L'étude menée par Amy Goss, professeur de nutrition de l'UAB a regardé si un régime très faible en glucides (ou VLCD : Very low carbohydrate diet : voir visuel), mais riche ou normal en graisses permettrait d’éliminer ces dépôts de graisse tout en préservant la masse maigre (ou musculaire) et cela sans restriction calorique. L’expérience est menée chez 36 participants âgés de 60 à 75 ans, souffrant d'obésité, avec l’objectif de préciser les résultats de ce type de régime en termes de risque de maladies cardiométaboliques tel que mesuré par la sensibilité à l'insuline et le profil lipidique.

 

Sans restriction calorique globale : cette intervention de 8 semaines, avec restriction des glucides mais sans restriction calorique globale permet en effet une perte de poids plus élevée par la perte de masse grasse totale vs régime témoin (régime protéiné allégé en lipides) ;

  • la consommation d'œufs une caractéristique ici du régime VLCD, soit au moins 3 par jour, montre que les œufs entiers peuvent être incorporés dans l'alimentation de manière saine sans avoir d’impact négatif, en particulier sur le cholestérol sanguin chez les personnes âgées ;
  • la principale différence de perte de graisse, telle qu’évaluée à l’imagerie, entre les deux groupes de participants se situe aux niveaux de la cavité abdominale et des dépôts musculaires squelettiques ;
  • des améliorations significatives dans le profil lipidique global suggérant une diminution du risque de maladie cardiovasculaire sont constatées chez les participants du groupe VLCD ; en synthèse, la distribution des graisses s’est améliorée chez ces participants ;
  • la sensibilité à l'insuline s'est améliorée en réponse au régime très pauvre en glucides (toujours VLCD), reflétant une réduction du risque de diabète de type 2.

 

Un régime très faible en glucides est une option thérapeutique pour de nombreuses conditions, y compris le diabète de type 2, l'obésité et la stéatose hépatique non alcoolique. Cette étude le confirme et ajoute que ce régime est également une option adaptée aux personnes âgées de 70 ans souffrant d'obésité, en particulier parce qu’elle préserve le muscle squelettique.

Si ces avantages d'un régime très pauvre en glucides ne sont pas une nouveauté chez des populations plus jeunes, c’est l’une des premières fois que cette approche diététique est documentée comme pouvant améliorer les résultats liés à l'obésité chez les adultes plus âgés.

L’étude corrige également l’image diététique des œufs

en accord avec les recherches récentes ayant démontré l'impact négligeable du cholestérol alimentaire sur le cholestérol sanguin.

 

Enfin, la perte de poids en réponse au régime VLCD a également permis d’améliorer la sensibilité hépatique et périphérique à l'insuline, suggérant une réduction du risque de maladie cardiométabolique.

 

Autres actualités sur le même thème