PLACENTA : Comment il protège le fœtus des infections
Ces chercheurs de l’University of South Florida (USF Health) décryptent le processus par lequel le placenta dans l'utérus protège le fœtus contre les infections virales. L’étude publiée dans la revue Cell Host & Microbe, montre que sans un gène particulier le fœtus aurait peut-être succombé à un certain nombre d'infections virales. Les chercheurs nous expliquent ainsi les mécanismes de cette protection antivirale.
L’auteur principal, Hana Totary-Jain, professeur agrégé de pharmacologie moléculaire et de physiologie à l'USF résume ce résultat : « Ce qui est unique à propos de ce gène, c'est la façon dont il procure une forme de défense pour le bébé dans l'utérus ».
Décrypter les processus biologiques protecteurs du placenta
L'étude se concentre en effet sur les virus qui peuvent affecter une mère enceinte et par conséquent son fœtus. Le fœtus étant très vulnérables aux infections car son système immunitaire est immature. Certains virus, dont le virus Zika, la rubéole et d'autres infections graves, peuvent bien que rarement être transmis de la mère au fœtus in utero ce qui peut alors entraîner des conséquences dévastatrices.
Découverte d'un gène toujours armé pour la bataille : les processus biologiques qui protègent un fœtus de la plupart des infections virales restent mal compris. Cependant, cette étude franchit une étape en identifiant un gène bien particulier, dans le placenta, et toujours armé pour la bataille.
« Le placenta, chez l'Homme ou chez la souris, est le premier organe que le fœtus développe, et il est constamment exposé au sang maternel. Cette exposition augmente les risques de transmission d'infections virales de la mère au fœtus. C’est pourquoi le placenta a développé des mécanismes de défense robustes pour empêcher cette transmission".
Ce gène de défense, dans le placenta, s'exprime uniquement
à partir de l'allèle paternel
et produit une réponse de mimétisme viral : en d’autres termes, il trompe le placenta en lui faisant croire qu'il est infecté et induit un état constant de défense antivirale.
Premières preuves de concept : in vitro, lorsque les scientifiques activent ce gène dans des lignées de cellules, ils observent que ces cellules sont alors protégées contre plusieurs virus.
C'est la façon dont l'évolution protège le bébé.
La recherche apporte une nouvelle compréhension sur cette protection antivirale du fœtus, avec des implications importantes au-delà de l'accouchement, dont le développement possible de nouveaux médicaments antiviraux pour combattre les virus qui peuvent être mortels pour les fœtus et les nouveau-nés.
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