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PLASTICITÉ CÉRÉBRALE : La nestine, une protéine clé de la neurogenèse

Actualité publiée il y a 5 années 1 mois 1 semaine
Cerebral Cortex
Réguler la nestine pourrait constituer une nouvelle approche pour améliorer la plasticité cérébrale ou encore la régénération après un accident vasculaire cérébral (AVC), un traumatisme cérébral ou la maladie neurodégénérative.

Des chercheurs de l'Académie Sahlgrenska de l'Université de Göteborg en Suède, en collaboration avec des confrères de Finlande, du Canada et de Slovénie viennent de découvrir une fonction nouvelle et inattendue de la nestine, un des marqueurs les plus connus des cellules souches neurales. Si la nestine ne contrôle pas directement la génération de neurones, elle régule indirectement, les signaux de la neurogenèse que les cellules souches neurales reçoivent des astrocytes, des cellules clés de la neurogenèse. Des travaux présentés dans la revue Cerebral Cortex qui désignent ainsi une nouvelle protéine cible dans le traitement de l’AVC, des traumas cérébraux ou encore de la neurodégénérescence.

 

Dans le cerveau en développement, les 3 principaux types de cellules, en particulier les neurones, les astrocytes et les oligodendrocytes, sont générés à partir de cellules souches neurales. Dans certaines régions du cerveau, comme l'hippocampe, la région du cerveau impliquée dans l'apprentissage et la mémoire, de nouveaux neurones sont ajoutés aux circuits neuronaux existants, même à l'âge adulte, en cas de restriction de la différenciation neuronale.

 

La nestine, une protéine régulatrice de la neurogenèse : les chercheurs travaillent ici sur des souris déficientes en nestine, une protéine qui fait partie du cytosquelette et montrent que la nestine produite dans les astrocytes joue un rôle important dans l'inhibition/activation de la différenciation neuronale. Cette fonction régulatrice de la nestine s’avère liée à la signalisation des astrocytes aux cellules souches neurales voisines. Ainsi, la nestine participe activement à la régulation des signaux que les cellules souches neurales reçoivent des astrocytes. Et un seul astrocyte humain (en rouge et vert sur visuel 2) peut accéder à des millions de synapses neuronales. Ainsi, si les souris adultes dépourvues de nestine ont augmenté démesurément le nombre de nouveaux neurones nés dans l'hippocampe, leur mémoire à long terme se trouve altérée.

 

La nestine, une protéine cible prometteuse :  la nestine est une protéine filamenteuse qui fait partie des protéines des nanofilaments du cytosquelette, des protéines de stress importantes qui, dans de nombreux types de cellules, agissent comme des centres de contrôle en période de stress cellulaire et constituent des cibles intéressantes dans de nombreuses maladies. Ces protéines sont également liées au contrôle de la différenciation cellulaire et, dans le cerveau ou la moelle épinière, leur régulation pourrait constituer une nouvelle approche pour améliorer la plasticité cérébrale ou encore la régénération après un accident vasculaire cérébral (AVC), un neurotraumatisme ou la maladie neurodégénérative.

 

En synthèse, ces travaux viennent confirmer les fonctions clés des astrocytes dans le système nerveux central et ici dans la neurogenèse et la plasticité cérébrale et désignent la protéine nestine comme une cible prometteuse pour réparer le cerveau ou soutenir la santé cognitive.

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