POLLUTION : On en perd ses cheveux

Si les études sur les effets de la pollution sont pléthore, si le lien entre la pollution atmosphérique et différentes maladies graves telles que le cancer, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), les maladies cardiovasculaires (MCV) et certains troubles neurologiques, en particulier chez l’Enfant, est bien établi, il n’existe aucune recherche sur les effets de certains polluants atmosphériques sur les cheveux en particulier. Ainsi, si on estime que la pollution de l'air tue 4,2 millions de personnes chaque année, ses effets sur la peau et les cheveux restent mal connus. Cette étude, présentée au 28è Congrès de l’European Academy of Dermatology and Venereology (EADV) révèle que la pollution de l'air a bien cet autre effet : la chute des cheveux.
La recherche a été menée en exposant à des polluants courants, des cellules du cuir chevelu humain recueillies à la base des follicules pileux, connues sous le nom de cellules de la papille dermique du follicule humain. Ces cellules ont été exposées à différentes concentrations de poussière et de particules « diesel » de type microparticules -dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres : PM10-. Les PM10 (et les PM2,5) sont considérées comme des polluants majeurs et ont déjà été liées à différents problèmes de santé graves, dont les maladies cardiaques et pulmonaires, le cancer et les troubles respiratoires.
24 heures d'exposition suffisent
Après 24 heures d’exposition, les chercheurs ont appliqué un nouveau processus scientifique permettant de détecter les niveaux de protéines spécifiques dans les cellules. Les résultats montrent que la présence de PM10 et de particules diesel entraîne une réduction,
- des niveaux d’une protéine en particulier, la β-caténine, responsable de la croissance des cheveux et de leur morphogenèse ;
- les niveaux de 3 autres protéines clés (cycline D1, cycline E et CDK2), impliquées également dans la croissance des cheveux et surtout dans leur « rétention ».
- Plus le niveau d’exposition aux polluants est élevé, plus la réduction de ces protéines indispensables à la santé des cheveux l’est aussi.
Ainsi, la recherche qui décrit le mode d’action des polluants atmosphériques sur les cellules de la papille folliculaire dermique, ne laisse que peu d’espoir pour prévenir cet effet de la pollution : une chute probable des cheveux.
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